On avait presque envie d’en rire. Mais c’était surtout malheureux. La Jirama figure aussi parmi les victimes de son propre délestage. Pour ne citer que l’agence de la Jirama d’Antanimena qui n’a pas pu pendant quelques heures encaisser les recettes des factures des utilisateurs, tout simplement parce que ses machines s’étaient arrêtées. Les clients qui ont attendu durant de longues minutes étaient tout simplement priés de revenir l’après-midi.
Mais les dégâts sont plus importants pour les entreprises dont certaines étaient obligées de renvoyer leurs employés à la maison, toujours en raison de la coupure de courant électrique. Mésaventure également pour la grande distribution. A l’instar du magasin Shoprite Ampefiloha obligé de suspendre ses activités durant des heures pour motif de délestage. Les petites entreprises artisanales ou encore les cybercafés et autres poissonneries souffrent également de ce délestage qui n’en finit toujours pas, malgré la récente déclaration du Président Hery Rajaonarimampianina de prendre les choses en main.
Aux dernières nouvelles, l’on apprend qu’après une petite défaillance de Total, fournisseur de la Jirama et qui a eu un problème de stock, la situation est revenue à la normale grâce à l’appui d’autres opérateurs pétroliers.
« L’approvisionnement en carburant est donc revenu à la normale depuis le début de cette semaine. Aucune pénurie aussi bien pour la JIRAMA que pour les stations-service n’est à craindre, d’autant plus que la prochaine cargaison arrivera ce vendredi 3 octobre, selon les prévisions. L’Etat a donné un appui pour faciliter et accélérer la livraison de carburant à la JIRAMA, afin de réduire le délestage. Un suivi et une supervision ont été faits dans le cadre de cet appui. Aucune réquisition n’a été faite mais ce sont les compagnies qui se sont arrangées entre elles, selon leurs stocks respectifs, comme la compagnie Total est le seul fournisseur légal de la JIRAMA à Antananarivo », a expliqué Laurent Rajaonarivelo, directeur des Hydrocarbures Aval, au sein du ministère des Ressources Stratégiques. Bref, le délestage actuel ne serait donc plus lié à un problème d’approvisionnement en carburant.
R.Edmond, Antsa R