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mardi, juin 17, 2025
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Délestage : « Il faut augmenter progressivement la facture de l’électricité », selon Rasidy Desiré, le DG de la Jirama

Aucune solution pérenne n’a pas encore été trouvée lors de cette réunion stratégique.
Aucune solution pérenne n’a pas encore été trouvée lors de cette réunion stratégique.

Des machines à Mandroseza et Ambohimanambola seront réparées d’ici quelques jours pour éviter le délestage, du moins jusqu’à la fin de l’année.

Trouver des solutions concrètes urgentes face au délestage qui perdure dans le pays. Tel est l’objet de la réunion stratégique sur les délestages qui s’est tenue hier au ministère de l’Energie à Ampandrianomby. Le ministère des Finances via la direction générale du Trésor, le ministère de l’Energie, le ministère des Ressources Stratégiques, le Conseil d’Administration et la direction générale de la Jirama, les fournisseurs d’Energie et locataires de groupes relevant du secteur privé et les compagnies pétrolières ont participé à cette table-ronde. « Des machines et groupes de Mandroseza et d’Ambohimanambola seront bientôt réparés d’ici quelques jours pour éviter le délestage du moins jusqu’à la fin de l’année. Plus de 5 milliards d’Ariary ont été déjà alloués par l’Etat pour l’acquisition des pièces de rechange. En outre, au moins 26 milliards d’Ariary sont nécessaires pour réviser le groupe acheté il y a six ans », a évoqué Rasidy Desiré, le directeur général de la Jirama.

Retard de paiement. Mais la Jirama ne dispose même pas de moyens pour assurer la maintenance de ses machines. Raison pour laquelle, ce directeur général a annoncé qu’il faut augmenter progressivement la facture de l’électricité. Parlant de la consommation de carburants, ce premier responsable de la Jirama a expliqué que les dépenses en gas-oil pour faire fonctionner les centrales thermiques se chiffrent maintenant à 28 milliards d’Ariary et cela peut encore augmenter suivant le niveau de pluviométrie alimentant les centrales hydroélectriques. « L’Etat via le Trésor injecte ainsi des subventions pour combler le gap. Entre temps, on doit procéder au rationnement de l’électricité en arrêtant carrément certaines machines qui alimentent certains quartiers. Ce n’est pas du délestage », a-t-il poursuivi. Mais pour la population, c’est pareil car elle est toujours privée de courant. De son côté, les fournisseurs d’énergie comme Enelec, ont dénoncé que le retard de paiement de la part de la Jirama, ne leur permettent pas d’assurer la maintenance de leurs groupes. « Cela fait deux ans que nous n’avons pas été payés », a expliqué Camille André Bataille, la coordinatrice d’Enelec.

Saletés. Par contre, le représentant du Trésor a soulevé que 9 milliards d’Ariary ont été débloqués pour combler le gap en ga- oil d’une quantité de 900 000m3 pour le mois de novembre mais le délestage persiste encore. Bref, le ministre de l’Energie par intérim, Herilanto Raveloarison, a évoqué qu’il faut non seulement améliorer la gouvernance au sein de la Jirama en balayant toutes les saletés pour pouvoir rétablir la confiance mutuelle entre cette société, le Trésor et l’Etat. « Le délestage sera bientôt résolu une fois que toutes les machines seront réparées, aussi bien du côté de la Jirama que des fournisseurs. En plus, le Trésor a accepté de régler les arriérés de ces derniers », a-t-il poursuivi. Mais de source auprès de la Jirama, les dirigeants ont provoqué le délestage pour pouvoir tirer de profit via la surfacturation de l’achat des équipements ou la hausse de la consommation de carburants, sans oublier la location des groupes et l’achat de puissances installées par les fournisseurs même si cela ne correspond pas aux puissances fournies.

Navalona R.

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