
La loi de finances 2017 prévoit une subvention de 250 milliards d’ariary pour la Jirama. Cette subvention est destinée principalement à la location de groupes électrogènes auprès d’un certain nombre d’entreprises partenaires de la Jirama. Une partie de cette aide financière de l’Etat servira à l’achat de carburants, toujours par la Jirama. En somme, la subvention a connu une baisse par rapport à 2016 où elle s’élevait à environ 300 milliards d’ariary. Du coup, certains analystes affirmant que cette réduction du montant de la subvention figure parmi les causes actuelles du délestage. « Une révision à la hausse de la subvention figure parmi les solutions envisageables pour réduire le délestage » estime un opérateur.
Cette augmentation du montant de la subvention servira à pallier, même si ce ne sera pas à 100%, aux carences actuelles dues aux différents facteurs naturels ou économiques qui sont à l’origine du délestage. A commencer par le manque de pluie qui provoquerait chaque jour pas moins d’un milliard Ar de surcoût. Et ce, en raison du fait que les dizaines de Mw fournis par les centrales hydroélectriques doivent être compensés à travers les centrales thermiques qui tournent encore pour la plupart au gas-oil. Concernant les centrales thermiques justement, l’on apprend que jusqu’à maintenant, celle d’Ambohimanambola tourne encore au gas-oil. Et ce malgré la promesse de la société américaine de la transformer en centrale thermique au fuel-oil. Or, faire tourner des groupes électrogènes totalisant 40 Mw, avec du gas-oil, à la place du fuel, engendre également des milliards d’ariary de manque à gagner. Bien évidemment, c’est la pluie naturelle qui, malheureusement, pour une raison que Dieu seul sait en partie le problème, tarde à tomber va résorber.
R.Edmond