On pensait pouvoir oublier la période sombre des délestages, mais on a très vite dû déchanter. Tana les a retrouvés depuis quelques jours avec ces coupures de courant intempestives. L’espoir suscité par l’arrivée d’un nouveau ministre de l’Energie et d’un nouveau directeur de la Jirama a été de courte de durée. Les excuses apportées pour se dédouaner de ces pannes sont recevables, mais on ne peut s’empêcher de pester car elles lèsent tous ceux qui travaillent et subissent des dommages irréparables. Mais même si on comprend les problèmes survenus à cause des matériels vétustes de la Jirama, il est parfois difficile de rester stoïque dans l’adversité…
Délestage, prendre son mal en patience
C‘est l’usine hydroélectrique de Mandraka qui a été paralysée à cause de la défaillance d’un générateur. Une des conduites d ‘eau a dû être réparée car elle était endommagée. C’est toute la capitale qui a été privée d’électricité. Certains quartiers n’ont également plus eu d’eau. Le délestage a duré plus ou moins longtemps selon les endroits, mais l’exaspération des consommateurs a été toujours aussi vive. Cela allait de simples mouvements d’humeur à une colère froide qui risque d’exploser contre les agents de la société d’État dans les jours à venir. Les consommateurs, cependant, après avoir exprimé leur rancœur, préfèrent se résigner et attendre que la situation revienne à la normale. La Jirama paie, ainsi que les consommateurs, les années de laxisme où aucun investissement n’a été fait et où on laissait le matériel s’user. Ces alternateurs, ces générateurs et ces turbines lâchent et le réseau électrique qui alimente la capitale est paralysé. On pensait que les délestages appartenaient au passé, mais le problème se pose avec la même acuité qu’avant. Le nouveau ministre de l’Energie et la nouvelle équipe de la Jirama sont en train de s’apercevoir qu’ils vont devoir faire encore face à la colère des consommateurs. Ils savent maintenant à quoi s’en tenir. Ces derniers pour le moment doivent faire contre mauvaise fortune bon cœur, mais cette patience ne durera pas éternellement.
Patrice RABE