
Intempestives. Les coupures programmées d’électricité, comme aime à les appeler la Jirama, se suivent et se ressemblent. Plongeant dans le noir les foyers de nombreux quartiers de la capitale
Les abonnés ont d’autant plus de raisons de pester quand on sait que d’habitude, en raison de la fermeture hebdomadaire des entreprises, le délestage se met également au repos.
Ras-le-bol
« Trop, c’est trop », râlent les familles habituées à un regroupement devant la télé, pour suivre leur émission favorite du samedi ou du dimanche après-midi. D’Andoharanofotsy à Ambohimangakely, en passant par le centre-ville comme Analakely, 67 Ha, où encore les quartiers périphériques comme Itaosy, Analamahitsy et autres, les coupures ont eu lieu presque tout l’après-midi de samedi et de dimanche. Et parfois jusqu’à très tard dans la soirée. Le ras-le-bol des usagers publié sur les réseaux sociaux noircit en tout cas l’image du régime appelé à prendre les dispositions qui s’imposent. Nombre de facebookers n’hésitent pas à demander la tête des dirigeants de la Jirama, jugés incapables de trouver des solutions efficaces et durables contre ce fléau social qu’est le délestage.
Etiage
On rappelle qu’en début de semaine dernière la Jirama avait expliqué ces coupures, notamment par la période d’étiage dans les cours d’eau d’alimentation des centrales hydroélectriques. Par ailleurs, depuis la panne, la centrale d’Andekaleka qui attend encore de retrouver son rythme de croisière, le réseau interconnecté d’Antananarivo est alimenté essentiellement par les centrales de Sahanivotry et de Farahantsana. Un gap de 13 MW par rapport au besoin initial de la RIA est constaté. En tout cas, la Jirama promet un mieux dans les jours qui viennent avec la prochaine mise en marche de trois groupes. Quant au vrai retour à la normale, il faut encore patienter jusqu’à la remise en état total d’Andekaleka. Le bout du tunnel n’est pas encore proche.
R.Edmond