Ils seront entendus ce jour, à 9 heures, par les limiers de la section des recherches criminelles de la gendarmerie dont les locaux se trouvent à Fiadanana. Bien entendu, le fait qu’un délit de presse est enquêté par des spécialistes en matière criminelle s’annonce mal. Selon les informations qui filtrent des proches du concerné, l’affaire concerne un article de presse relatant un litige foncier dans la Capitale. L’une des parties en discorde a décidé de poursuivre en justice les deux journalistes et la brigade criminelle de la gendarmerie qui se charge de l’enquête suivant un soit-transmis du substitut du procureur. Dans un contexte où le Covid-19 fait des siens, le métier de journalistes reste difficile à exécuter. Les sources d’information deviennent très frileuses et optent pour le silence. Il y a une confusion sur les lois qui régissent la presse que quelquefois, les responsables du tribunal se perdent quand il y a délit de presse. Ils sont divisés entre le code de la communication médiatisée, le décret sur l’état d’urgence et le code sur la lutte contre la cybercriminalité. Le résultat est que les journalistes sont perçus comme des criminels quand il y a poursuite judiciaire à leur encontre. Ils sont devenus des habitués des brigades criminelles, des brigades spéciales ou encore des bureaux des services de lutte contre la cybercriminalité et pourtant, il est écrit noir sur blanc dans le code de la communication médiatisée de la dépénalisation du délit de presse. Les peines ne sont pas privatives de liberté mais plutôt des peines pécuniaires. On en saura plus sur cette affaire à Fiadanana.
D.R