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mercredi, juillet 9, 2025
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Démission de Hery Rajaonarimampianina : La revendication s’étend aux quatre coins du pays

L’opposition a réussi à effectuer une démonstration de force au niveau des six provinces.

Une grande mobilisation a été organisée samedi dernier à Mahajanga, Antsiranana, Fianarantsoa, Toliara, Toamasina et sur la Place du 13 Mai à Antananarivo.

« Désormais, nous avons la preuve que c’est tout Madagascar qui réclame le départ de Hery Rajaonarimampianina ». C’est ce qu’a déclaré la députée de Tana I, Me Hanitra Razafimanantsoa samedi dernier lors du rassemblement sur la Place du 13 Mai. Au cours d’une interview accordée à la presse étrangère la semaine dernière, le Chef de l’Etat a déclaré : «  Je suis président par la volonté du peuple. Il y a des millions de personnes qui ont voté pour moi et ce serait vraiment trahir cette volonté du peuple malgache que de démissionner ». Une manière d’annoncer qu’il bénéficie encore du soutien de la majorité des Malgaches. Pour prouver le contraire et pour contraindre le numéro Un d’Iavoloha à quitter le pouvoir, les « députés pour le changement » ont organisé une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire samedi dernier. En effet, le mouvement pour la démission du Chef de l’Etat s’étend aux quatre coinsdu pays. Outre la manifestation sur le parvis de l’Hôtel de ville d’Antananarivo, un grand rassemblement populaire a également eu lieu sur la place de la gare à Fianarantsoa, devant l’Hôtel de ville de Mahajanga et celui  de Toamasina, sur la grande place Ritz à Antsiranana et au bord de la mer à Toliara. Une véritable marée humaine a envahi les chefs-lieux des six provinces et dans d’autres grandes villes comme à Farafangana où le stade local était plein à craquer. A noter aussi la participation active de fonctionnaires et de syndicalistes qui ont dénoncé les menaces et intimidations auxquelles ils font face quotidiennement.

« Diabe ». Cette fois-ci, les manifestations ont pu se tenir d’une manière pacifique sans aucune intervention des forces de l’ordre qui étaient présentes sur les sites uniquement pour prévenir les débordements. Et ce, même si avant de se rendre sur le site de la manif, les députés et leurs partisans ont effectué un « diabe » à travers les rues des grandes villes. Comme ce fut le cas à Toliara où une foule immense a suivi Tinoka Roberto et les députés élus au niveau de ladite Province. Un évènement que bon nombre d’observateurs considèrent comme un désaveu des Tuléarois contre « Bevata » qui s’est considéré comme le patron de la Cité du Soleil jusqu’ici. « Miala, Miala, Miala Rajao. Zao dia izao ». C’est le mot d’ordre lors de cette journée de mobilisation générale au niveau des six provinces. En effet, les 73 députés MAPAR, TIM, MMM et indépendants accentuent la pression pour contraindre Hery Rajaonarimampianina à démissionner. Toutes les banderoles et toutes les prises de parole expriment un message allant dans ce sens.  On attend désormais la riposte du numéro Un d’Iavoloha et du président du Sénat et non moins président national du HVM qui s’est encore montré très arrogant lors d’une intervention sur une télévision privée. Il convient également de noter que les Malgaches résidant en France et à l’île de La Réunion ont également tenu une manifestation réclamant la démission immédiate du président de la République Hery Rajaonarimampianina samedi dernier.

Candidat de substitution. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle semaine sera décisive pour la suite du « tolona » avec l’arrivée des médiateurs des Nations unies et de la SADC. Et ce, même si la majorité du peuple malgache est hostile et reste pessimiste quant à l’issue d’une nouvelle médiation internationale. Une médiation plus que jamais contestée aussi bien au niveau des états-majors politiques que par les simples citoyens. En effet, bon nombre de Malgaches accusent la Communauté internationale d’être le responsable de la situation actuelle, car en interdisant la candidature d’Andry Rajoelina et de Marc Ravalomanana en 2013 avec le « ni…, ni… », la Communauté internationale a favorisé l’accession au pouvoir d’un candidat de substitution qui n’était pas du tout prêt à diriger le pays.

Davis R

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