L’article 47 de la Constitution reste toujours d’actualité. Les idées divergent cependant entre les tenants du pouvoir et les opposants au régime.
Le Premier ministre Mahafaly Olivier Solonandrasana a tenu un petit-déjeuner de presse, hier, au Madagascar DLC (Development Learning Center), à Anosy. Ce fut une occasion pour le Premier ministre de dresser le bilan des activités de son gouvernement en 2017. Soit, un tour d’horizon des actualités nationales. Sur le projet de révision de la Constitution, la réponse du chef de gouvernement a été évasive. Il a ainsi fait savoir que cela pourrait passer par un référendum ou par un accord politique et ce, en tenant compte de l’avis de la majorité. Même s’il ne l’a pas dit ouvertement, cela a trait à l’article 47 de la Constitution qui dispose que « l’élection du prochain président de la République devrait avoir lieu 30 jours au moins et 60 jours au plus, avant l’expiration du mandat du président au pouvoir ». Cela sous-tend également la démission du Président qui a été d’ailleurs sujet à polémique. De ce fait, le régime n’écarte pas un accord politique pour trouver notamment un consensus sur ce fameux article 47.
Groupe parlementaire. Par-ailleurs, le Premier ministre a déclaré, hier, qu’il a reçu la visite du groupe parlementaire HVM et celui du MAPAR. Lors de sa rencontre avec ce dernier, la loi électorale a été abordée, a-t-il indiqué. Dans la même foulée, il a souligné que la société civile et le groupe parlementaire TIM seront ses hôtes ce jour. La loi électorale serait probablement à l’ordre du jour, lors de cette rencontre et par ricochet l’article 47. On se demande si par ces différentes rencontres, le pouvoir essaie de trouver un terrain d’entente ; et pourquoi pas par le biais du Premier ministre ?
Election présidentielle. Pour en revenir au petit-déjeuner de presse d’hier, le Premier ministre a annoncé que « l’élection présidentielle, aura bel et bien lieu en 2018 ». Quant aux législatives, il n’a pas donné son avis. D’autres volets ont été également abordés, notamment le kidnapping, la vindicte populaire et la corruption. Toutefois, les interventions du locataire de Mahazoarivo ont été surtout axées sur la situation macroéconomique avec ce qu’il qualifie du « regain de confiance des Partenaires techniques et financiers à l’égard du régime en place ». Il a parlé, entre autres, de la Banque mondiale, du FMI, de la Conférence des Bailleurs investisseurs et de la JICA, tout en avançant des chiffres. Il a parlé ainsi de la Facilité élargie de Crédit (FEC) dont la dotation globale s’élève à 304 millions de dollars (2026-2017). Force est cependant de constater que ces chiffres faramineux, jusqu’à preuve du contraire, n’ont du moins aucun impact sur le vécu quotidien des gens qui devraient faire face à la cherté de la vie et à l’insécurité qui ne cesse de gagner du terrain.
Dominique R.