2014 sera encore une année électorale. Il serait prévu de tenir les communales et les sénatoriales pendant le dernier trimestre de l’année. Bien que concentrés par l’ambiance de joutes à l’assemblée nationale, les partis politiques ne perdent pas de vue ces échéances électorales qui renforceront davantage la démocratie après cinq années de Transition lassante pour la population. Les dernières communales remontent à 2007. La surprise générale a été à cette époque l’élection du jeune Andry Rajoelina à la mairie d’Antananarivo et la majorité de sièges, qui est revenue à son parti au conseil municipal. La question se pose aujourd’hui de savoir dans certains milieux politiques si l’ancien président de la Transition ne voudrait pas renouveler ses exploits d’antan en briguant la mairie de Tana ou la présidence du Sénat.
Démocratie en marche
Aux dernières élections, la plate-forme d’Andry Rajoelina dénommée Mapar figure parmi les partis politiques, qui a contribué à la victoire de Hery Rajaonarimampianina aux élections présidentielles. Aux législatives, celle-ci s’est distinguée en étant le groupement qui a devancé tous les autres avec 49 sièges obtenus. A travers ces résultats, le Mapar a réussi à faire main basse sur le bureau permanent de l’Assemblée nationale. Les jeux d’alliance politique à l’Assemblée nationale entre les différentes forces ne lui ont pas ouvert la porte du palais de Mahazoarivo. Mais il est présent au gouvernement avec deux membres qui n’ont pas voulu suivre le chemin de la rupture emprunté par le groupement avec le président de la République qu’il a soutenu. Le Mapar s’est grandement affaibli depuis la fin de la Transition à cause des divisions en son sein. Dans les coulisses politiques, on ne prête pas moins cependant à son président d’honneur l’intention d’occuper le poste de chef de l’opposition officiel à l’Assemblée nationale avec rang protocolaire de vice-président d’institution. Vrai ou faux, cette option qui s’offre ne semble pas encore tenter Andry Rajoelina qui est resté silencieux et discret depuis un bon moment au point de laisser penser à certains observateurs que ses ambitions sont ailleurs. Vers la Mairie ou le Sénat. Mais les membres du Mapar résisteront-ils aux appels des sirènes jusqu’aux prochaines échéances électorales. La montée du PMP à l’Assemblée nationale ne laisse plus de doute sur la majorité parlementaire que détient le président de la République. S’il faut compléter cela par le projet en gestation de mettre sur pied un parti politique puissant en vue des communales et des sénatoriales sur l’ensemble du pays, il faut se dire que les élections à venir seront passionnantes. Le vrai changement dans la démocratie est en marche.
Zo Rakotoseheno
