
Les forces de l’ordre et les marchands informels d’Analakely et ses environs, ne font que jouer « Le chat et la souris ». Il n’y a toujours pas une stratégie efficace de la part de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), voire de l’Etat, pour solutionner enfin cette éternelle lutte acharnée contre le commerce informel dans le centre-ville. Pourtant, il suffit de créer davantage d’emplois pour les nombreux jeunes au chômage. En attendant, l’heure est toujours à la chasse aux marchands à la sauvette. Mais depuis peu, les démonstrations de forces ont comme gagné du terrain à Analakely, avec l’entrée massive des éléments de la police nationale dans le mouvement. Hier, ils ont patrouillé Analakely, en mobilisant plusieurs véhicules de la commune et de la police nationale. Mais comme par hasard, ils empruntent toujours le même chemin, sans jamais se disperser, ou se mettre dans des points stratégiques, s’ils veulent vraiment que leurs mouvements aboutissent.
A craindre. Malins et tenaces, les marchands informels non plus ne veulent pas céder. Ils ont leur propre stratégie. Solidaires, ils savent travailler en équipe. Il y en a qui signalent de loin et donnent l’alerte pour que les autres puissent avoir suffisamment le temps de s’enfuir avec leurs marchandises. Et il-y en a qui indiquent et mettent à la disposition des marchands, l’endroit « idéal » pour cacher les marchandises au passage des éléments des forces de l’ordre. C’est ce climat perpétuellement agité qui anime le quotidien des Tananariviens. Quoi qu’il en soit, une explosion sociale est à craindre.
Arnaud R.