Samedi dernier à la Maison Jean Laborde d’Andohalo, « Nifin’Akanga » (traduit littéralement par dents de pintade), le premier collectif, presqu’exclusivement féminin, de lutte pour la dépénalisation de l’avortement à Madagascar, a organisé un débat sur la pertinence de cette cause.
Incubons. Il ne s’agit pas d’un verbe, mais d’une entreprise sociale qui a donné l’occasion à « Nifin’Akanga » de s’exprimer sur l’avortement, de lever le tabou et de « réveiller », ou au moins d’interpeller la conscience collective sur ce fait de société. Bien que tabou, l’avortement est secrètement pratiqué au pays ; aux risques et périls des patientes et des vies qu’elles portent, ainsi que des médecins qui la pratiquent clandestinement. Pourtant, si l’avortement était dépénalisé, ou encore moins prévenu grâce à une politique de planification familiale effective, les risques pour la santé seraient effectivement amoindris. Enfin et non des moindres, le panel était à la mesure de la thématique, relevé et multidimensionnel : médecin et ancien sénateur, juriste, politique, journaliste, etc. De plus amples détails dans notre cahier société de mercredi.
Luz Razafimbelo