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vendredi, mai 9, 2025
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Dépenses électorales : « 40 000 ariary par électeur », dixit Brunelle Razafitsiandraofa

Madagascar se trouve parmi les pays où les dépenses électorales restent élevées. Le député d’Ikongo, Brunelle Razafitsiandraofa, a mis sur le tapis la question sur leurs plafonnements ainsi que celle du financement des campagnes. « Après des études très approfondies, nous sommes arrivés à une conclusion que 40 000 ariary par électeur devrait être établie pour chaque candidat à l’élection présidentielle », souligne le député d’Ikongo. « La rédaction de la proposition de loi sur ce plafonnement est déjà finie, mais puisqu’il y a encore d’autres priorités, on attend encore sa soumission », continue Brunelle Razafitsiandraofa.

Une étude, sortie en décembre 2016, montre que le candidat Hery Rajaonarimampianina, à l’élection de 2013, a dépensé 21,50 USD, c’est-à-dire 86 107 ariary par voix obtenue si 1 USD équivaut à 4 005 ariary, ce qui conduit à 43,000,000 USD ou 172 215 000 000 d’ariary de dépenses électorales. Presque deux fois plus que lors de la présidentielle américaine de 2016 et quinze fois plus que la française. En 2018, on parlait déjà d’une dépense électorale record pour Madagascar. Avec la baisse du pouvoir d’achat et l’inflation, un autre calcul devrait être effectué par tous les états-majors politiques pour mieux s’aimer à l’approche de la présidentielle, si des prétendants candidats disposent déjà de véritables trésors de guerre.

Calcul. «  Des calculs ont été effectués et on a pu arriver à ce plafonnement. Les meetings, les affiches de propagande ou encore les programmes des candidats font partie de cette dépense électorale », indique le député IRK. Avec une éventuelle refonte de la liste électorale, une véritable gymnastique mathématique devrait en découdre. Du point de vue de l’économie électorale, la diminution du taux d’inscription et de la participation aux élections arrange les candidats et les partis, car elle baisse le coût pour rassembler une majorité gagnante de voix par rapport aux candidats en lice, poursuit l’étude. En outre, un plafonnement trop bas risque de renforcer la non-déclaration de la majorité des dépenses, a-t-il terminé.

En matière de texte électoral, les décisions prises ne seraient jamais neutres et le débat sur les dépenses électorales et le financement de campagne revient toujours sur le devant de la scène même si des prétendants sont déjà en précampagne. Une loi sur le financement de parti et des campagnes électorales reste alors un impératif pour le cas de Madagascar. En France, les montants prévus par l’article 11-4, loi n° 88-227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique, sont actualisés tous les ans par décret. Ils évoluent comme l’indice des prix à la consommation des ménages.

Julien R.

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