Le Système de paiement électronique de carburants et lubrifiants (SPECL) a été lancé samedi dernier à Antsirabe. Ce nouvel outil permettra de réduire les dépenses de l’Etat liées aux carburants et lubrifiants, selon le ministre Gervais Rakotoarimanana.
La fin de l’octroi de chèques carburants et lubrifiants (CCAL) a été annoncée à Antsirabe, samedi dernier. Désormais, le SPECL remplace cet instrument de paiement et les CCAL encore en circulation devraient tous être utilisés avant la fin de cette année. En effet, depuis la mise en service du SPECL, 8 000 cartes Fanilo ont déjà été distribuées, utilisées par 2 100 services opérationnels d’activités (SOA). Du côté du secteur privé, 254 stations-service disposent déjà aujourd’hui de terminaux de paiement électronique (TPE) et sont devenues partenaires de l’Administration. Jusqu’ici, 54000 transactions ont été effectuées, d’après les informations fournies par le Trésor Public. A noter que le nouvel instrument est un système d’information en interface, avec le Système intégré de la gestion des finances publiques (SIGFP). Il a été mis en place par un groupement composé de la société l’TECH, basé à Antananarivo et de la société SELP AS basée en France, sélectionnée, suite à un appel d’offre ouvert international.
Imperfection. Malgré cette réforme, les abus d’utilisation des dépenses liées à l’achat de carburants et lubrifiants se poursuivent toujours. « Nous avons intercepté un utilisateur de carte Fanilo. Il n’a été en possession de cet outil que durant deux heures et on a déjà enregistré une dépense de 49 millions d’Ariary. Une somme qui pourrait remplir plusieurs citernes de carburant. Certes, il s’agit d’abus d’utilisation et nous incitons les stations-service à ne pas entrer dans ce jeu, car nous allons prendre des mesures pour mettre fin à de telles pratiques », a déclaré le ministre des Finances et du Budget, dans son discours, lors du lancement du SPECL. De son côté, le président Hery Rajaonarimampianina, également présent à l’événement, a martelé qu’il faut rendre impossible ce genre d’abus d’utilisation des deniers publics. Dans tous les cas, l’utilisation du nouvel outil a déjà permis de réduire de 20 milliards d’Ariary l’argent dédié aux dépenses de l’Etat en carburants et de lubrifiants pour cette année, par rapport à l’année dernière.
Antsa R.
