
Amnesty International vient de publier un rapport sur la situation des milliers d’Antandroy qui ont fui le Sud à cause de la sécheresse. L’ONG pointe du doigt « l’inaction et la négligence du gouvernement. »
« Les autorités malgaches n’ont pas réussi à protéger et à aider les milliers d’Antandroy qui ont été contraints de fuir leurs foyers depuis 2017 en raison des famines provoquées par la sécheresse dans la région de l’Androy, dans le sud de Madagascar. » C’est ce que révèle le rapport intitulé « Cette souffrance me hante même ici », récemment publié par Amnesty International, qui tire la sonnette d’alarme sur la situation dramatique de ces déplacés internes. L’organisation y dénonce de graves violations des droits des Malgaches victimes de cette crise. Selon le rapport, environ 90 000 personnes auraient été déplacées entre 2018 et 2024.
Fustigé
Dans ce document, Amnesty International pointe du doigt la responsabilité du gouvernement malgache. «Le gouvernement malgache a violé le droit à la liberté de mouvement et au choix de résidence des personnes déplacées d’Antandroy», peut-on lire dans le rapport. Pour l’organisation, les autorités ont failli à leur devoir de protection et d’assistance envers ces milliers de personnes. En outre, le rapport souligne que le gouvernement aurait violé «leurs droits à la liberté de circulation et de choix de résidence à l’intérieur des frontières de l’État, à un logement convenable et à un niveau de vie décent».
José Belalahy