Une fois encore, le parti Tiako i Madagasikara (TIM) de l’ancien président Marc Ravalomanana a choisi la voie légale afin de dénoncer et d’espérer se faire entendre sur ce qu’il considère comme étant des irrégularités durant les élections municipales du 11 décembre, surtout dans la circonscription d’Antananarivo Renivohitra. Hier, les députés élus sous l’étiquette du parti ainsi que les candidats aux conseillers municipaux de la liste dirigée par Tojo Ravalomanana et l’avocat de celui-ci ont saisi le tribunal administratif dans l’objectif de déposer des plaintes concernant toutes les infractions que les responsables du parti ont observées. Selon les explications, le parti a en sa possession des preuves incontestables des pratiques frauduleuses qui émaillent le processus électoral.
Le TIM est en effet contraint d’effectuer cette démarche, conformément à la loi, car la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’apprête à proclamer, dans les heures qui viennent, les résultats provisoires des élections. En tout cas, les responsables du parti se sont déjà rendus à Alarobia, auprès de la CENI, au début de la semaine, pour les mêmes raisons comme, ils ont coutume de faire à l’issue de chaque échéance électorale depuis au moins ces dernières années. Mille fois le TIM a choisi la voie légale, mille fois il n’a pas été écouté. S’il ne s’agit pas alors d’une simple fuite en avant afin de préparer psychologiquement ses partisans à accepter le cours de l’histoire, son énième défaite, c’est tout simplement un acte de désespoir.
Julien R.