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mercredi, mai 28, 2025
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Dépréciation de l’ariary : L’euro au dessus de la barre des 4 100 Ar, le dollar à 3 800 Ar

L’ariary continue de perdre de sa valeur par rapport à l’euro et au dollar.

L’ariary poursuit sa dégringolade sur le marché monétaire. Bien que l’euro et le dollar souffrent beaucoup plus de la crise de la pandémie de Covid-19, la monnaie malgache est également défavorisée par la suspension des activités dans certains secteurs, à l’instar du tourisme, qui constituait en 2019, plus de 7% du PIB (Produit intérieur brut) de la Grande Ile. Les taux de référence de la Banque centrale (BFM) indiquent actuellement une valeur de 3.798,36 ariary pour 1 dollar US et de 4.118,53 ariary pour 1 euro. En glissement annuel, l’ariary affiche en fin avril et début mai, une dépréciation de -1,73% par rapport à l’euro et de -4,54% par rapport au dollar US. Cette dépréciation pourrait s’intensifier dans les prochains mois, compte tenu de la demande croissante de produits importés à Madagascar et de la baisse brusque de la production mondiale, qui affectera certainement les prix sur le marché international, à la sortie incertaine de la crise de Covid-19. Cependant, si l’on se réfère aux années précédentes, il faut croire que l’apparition des barrières aux frontières a freiné la dépréciation permanente de la monnaie nationale. Entre fin avril 2018 et fin avril 2019, l’ariary s’est déprécié de -3,35% par rapport à l’euro et de -10,98% par rapport au dollar US.

Incertitudes. Quant au premier trimestre de 2020, la dépréciation de l’ariary par rapport à l’euro, en glissement annuel, était de -2,07% en janvier, de -1,53% en février et de -1,69% en mars. Par rapport au dollar, la variation du taux de change en glissement annuel était de -4,28% en janvier, -4,41% en février et de -3,74% en mars. Certes, les mesures de confinement ont des impacts sur cette évolution du marché des changes. A noter que la consommation à Madagascar dépend beaucoup des importations, surtout en ce qui concerne les biens « autres que les produits alimentaires ». Selon les commerçants, les mesures de confinement ont considérablement réduit la consommation de ces biens d’importation. Ce qui paraît une évidence, si l’on ne considère que le secteur de l’habillement ou celui des produits pétroliers en aval. D’après les prévisions, cette consommation freinée pourrait faire un boom, dès la fin du confinement partiel pour un retour à la normale. Bref, les impacts de cette explosion de la consommation sur la monnaie nationale seraient inévitables.

Antsa R.

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