Les députés et les sénateurs ont incessamment procédé au vote des trois projets de loi organique sur les élections. Projets de loi dont certaines dispositions suscitent des polémiques dans la classe politique. Le député élu à Ambovombe Androy Milavonjy Philobert soutient que les dispositions de l’article 6 du projet de loi organique relatif à l’élection du président de la République ne sont pas nouvelles. « Figurant dans la liste électorale, ayant rempli ses obligations fiscales et n’ayant jamais été condamné pour crimes ou délits sont des conditions d’éligibilité prévues par l’ancien code électoral. Et je pense qu’il est légitime de les exiger aux candidats. », souligne-t-il. Quant à l’article 7 du même projet de loi, l’élu pro-régime d’expliquer : « Le système de parrainage par une liste de 150 élus, faute de présentation par un parti politique légalement constitué, est nouvel à Madagascar. Mais, il faut dire que le gouvernement a adopté ce système dans le sens de l’innovation. C’est pour éviter les candidats qui rêvent sur leur lit et puis ils se présentent sans moindre légitimité. »
Sept jours. Par ailleurs, le député Milavonjy Philobert réagit sur l’article 10 du projet de loi organique sur l’élection du président de la République, qui énumère les pièces à fournir par les candidats dont l’extrait de casier judiciaire Bulletin n°3. « C’est aussi une innovation dans ce projet de loi. En l’adoptant, le gouvernement veut notamment protéger les électeurs qui ont le droit de connaître les candidats. Cette pièce permettra d’ailleurs de connaître tout sur les candidats qui sollicitent les voix des électeurs. Le Bulletin n°3 ne suffit pas.», soutient-il. En ce qui concerne les dispositions de l’article 22 du même projet de loi, qui fixe à sept jours la durée de la campagne électorale du second tour, l’élu d’Ambovombe Androy d’indiquer : « Le régime a décidé de ne pas toucher à la Constitution. Par contre, pour que l’article 47 de cette Constitution (« L’élection du président de la République a lieu 30 jours au moins et 60 jours au plus avant l’expiration du mandat du président en exercice ») puisse s’appliquer sans déroger à la loi fondamentale, le gouvernement est obligé de réduire à sept jours la durée de la campagne du second tour. » Bref, pour le député Milavonjy, les trois projets de loi organique soumis au Parlement sont conformes à la Constitution.
Recueillis par R. Eugène