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samedi, juillet 12, 2025
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Députée Nina : Soudoyée avec un milliard Ariary pour soutenir le régime

Hier, les leaders du MAPAR ont convoqué la presse pour dénoncer les actes de violences perpétrés à l’encontre des jeunes.

La députée Rahantanirina Lalao alias Nina soupçonne un dessous politique derrière les violences perpétrées dans son domicile aux 67Ha par des éléments de la Police nationale. Cette affaire aurait été fomentée d’ « en haut lieu » puisque la députée de Mahajanga élue sous les couleurs du MAPAR refuse de rejoindre le camp du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara ». Selon ses dires, il y a une semaine, un individu qui s’avère être un garde du corps d’un haut dignitaire du régime l’aurait contacté par téléphone pour lui proposer de retourner sa veste au profit du parti au pouvoir. A en croire les explications de Rahantanirina Lalao, on l’aurait soudoyée avec une somme d’un milliard d’Ariary (5 milliards Fmg) pour soutenir le président Hery Rajaonarimampianina. Fidèle à l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina, Nina aurait rejeté la proposition. Une décision qui lui a donc valu cette intervention musclée des éléments de la Police nationale dans son domicile aux 67Ha. La question est de savoir si cette affaire est liée au déplacement du président Hery Rajaonarimampianina prévu ce jour dans la capitale de la Région Boeny. D’après les informations, la députée Nina constitue l’unique personnalité qui bénéficie de l’entière confiance de la population de Mahajanga. C’est pourquoi, le régime tente de la soudoyer pour que cette visite présidentielle ne soit pas boycottée par la population locale. Reste à savoir si ce qui s’est passée mardi matin aux 67Ha et l’arrestation des quatre jeunes proches de l’élue MAPAR n’auront aucune répercussion sur cette visite du président à Mahajanga.

Détention arbitraire. Hier, les leaders du parti « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR) ont haussé le ton par rapport aux violences perpétrées par des agents de la Police nationale au domicile de la députée Nina. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à l’Injet Ambodivona, l’Etat-major politique du MAPAR a condamné fermement l’abus de pouvoir, les violences et les actes illégaux commis par des forces de l’ordre. Les proches collaborateurs d’Andry Rajoelina ont pointé du doigt entre autres, la violation de domicile, les coups et blessures volontaires, les arrestations arbitraires et les violences infligées aux quatre jeunes durant leur garde à vue au Commissariat central. Pour le Bureau politique du MAPAR, « l’incarcération des proches de la députée de Mahajanga constitue une détention arbitraire… Les droits de l’Homme ont été complètement bafoués par des agents censés faire respecter la loi ». Face à toutes ces « injustices », le MAPAR exige la publication de l’identité de tous les éléments de la Police nationale ayant participé à cette perquisition illégale car sans aucun mandat officiel. « Des sanctions doivent être prises à leur encontre pour éviter que ce genre d’abus ne se reproduise ». La libération immédiate des quatre jeunes placés sous mandat de dépôt à Antanimora pour cette affaire est également réclamée.

Arrestation de malfaiteurs. Trois jours après les faits, des zones d’ombre persistent encore autour de cette affaire. Et ce, bien malgré le communiqué émanant du Commandement de la Police nationale publié hier. En effet, l’on remarque une incohérence flagrante dans la version des hauts responsables de la Police. Selon eux, le Commissariat central aurait reçu une plainte concernant une affaire de vol avec violences aux 67Ha. Convaincus de la prise en flagrant délit, les policiers ont décidé d’intervenir. Dans son communiqué, la Police explique que ce n’était pas une perquisition mais plutôt une arrestation de malfaiteurs. En quelque sorte donc, la Police accuse les proches de la députée Nina appréhendés durant le « sakoroka » d’être des voleurs. En tout cas, dans son communiqué, le Commandement de la Police a désavoué le Commissaire central. Au début de cette affaire, ce dernier a toujours expliqué que les éléments ayant participé à cette intervention ne sont pas des policiers. La question est désormais de savoir comment le Commandement de la Police nationale va expliquer la confiscation d’un ordinateur, d’une tablette et des téléphones portables par les éléments d’intervention. Quid également du soupçon de détention illégale d’arme ?

Davis R

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