
« Préoccupés par la situation des sinistrés, nous avons choisi de laisser de côté, du moins pour le moment, les guéguerres politiques », a soutenu le député Naivo Raholdina.
Le bureau politique du groupement « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » a-t-il décidé de faire faux bond par rapport à leur projet de lancer une procédure de déchéance contre les députés membres des groupes parlementaires MAPAR 1 et 2 ? C’est la question que se posent actuellement les observateurs. En effet, un mois et demi après avoir adressé une lettre de rappel à l’ordre à l’endroit des députés dissidents (20 janvier 2015), cette « menace » n’a pas encore été mise à exécution. Les MAPAR pro-Rajoelina ne se sont pas encore rendus au bureau de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) à Ambohidahy pour déposer leur requête. La question semble avoir été oubliée du côté d’Ambodivona. Joint au téléphone hier, le député du cinquième arrondissement, Naivo Raholdina a annoncé qu’ « aucune date n’a pour le moment été avancée pour le dépôt des dossiers ». « Préoccupés par la situation des sinistrés, nous avons choisi de laisser de côté, du moins pour le moment, les guéguerres politiques », a-t-il soutenu. La procédure de déchéance ne figure pas encore dans l’agenda des proches collaborateurs d’Andry Rajoelina. En quelque sorte, ces derniers ont choisi de prioriser le social de la population.
Infondée. Pour sa part, le député Jean Brunelle Razafintsiandraofa qui est actuellement en mission dans le District d’Ikongo, se dit « ne pas être au courant des programmes établis par le bureau politique ». Le député d’Ikongo est-il en train de renvoyer la responsabilité sur le compte du bureau politique du MAPAR ? En tout cas, cette affaire est encore loin de son dénouement. Joint au téléphone hier, un des membres du MAPAR 1 a réitéré qu’ils ne se laisseront pas faire. Pour eux, « une procédure de déchéance est infondée ». « Nous sommes restés fidèles aux principes initiaux du MAPAR qu’est de soutenir le président Hery Rajaonarimampianina », a-t-on martelé. Ce serait donc le MAPAR 1 et 2 qui sont restés dans le cadre de la légalité. Si l’on se réfère à notre source, les parlementaires MAPAR qui ont décidé d’adhérer au sein de la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle ne seront pas inquiétés. Ils auraient déjà obtenu une promesse de soutien de la part des tenants du régime. Le projet de déchéance lancé par Christine Razanamahasoa et consorts risque donc d’être tombé à l’eau.
Davis R