D’après Maître Hanitra Razafimanantsoa, cette démarche sera ouverte aux autres députés issus des autres groupes parlementaires.
Après l’ex-Première Dame, Lalao Ravalomanana, ce fut au tour de la Vice-présidente de l’Assemblée nationale, Maître Hanitra Razafimanantsoa, hier, de se lever pour dénoncer « une détention illégale et arbitraire contre l’ancien président, Marc Ravalomanana, son ancien garde du corps, Jean Marc Koumba, ainsi que les 4 employés de l’Aviation Civile de Madagascar à Antsirabe ». Et ce, dans la mesure où « si l’on se réfère à la déclaration de la ministre de la Justice, jusqu’ici, les juges n’ont sorti aucun titre de détention à l’encontre de Ravalo. Le président de la République et le Premier ministre n’ont également pris aucune note confirmant son assignation à résidence fixe ou à résidence surveillée ». Faut-il rappeler que l’ancien président est assigné à résidence surveillée à l’Amirauté de Diégo depuis le jour de son arrivée au pays, et les cinq autres, soupçonnés d’être impliqués dans ce retour en catimini, sont incarcérés à Antsiranana depuis le 23 octobre ?
Mise en garde. Après avoir été attentistes depuis le début de cette affaire, les pro-Ravalo ont finalement décidé d’enclencher la vitesse supérieure. Dans sa déclaration, la députée du 1er Arrondissement a lancé, d’une manière indirecte, une mise en garde contre le régime actuel. « Si vous voulez que notre collaboration se poursuive, donnez une réponse favorable à notre requête », a-t-elle exprimé en s’adressant au président Hery Rajaonarimampianina. Ce dernier, selon Maître Hanitra, n’a donné aucune suite à la demande d’audience que les parlementaires issus de la mouvance Ravalomanana ont déposée depuis belle lurette. « Vous devriez prendre votre responsabilité par rapport à cette affaire pour parvenir à un véritable apaisement politique », a-t-elle déclaré. Et d’exhorter au passage l’actuel homme fort du pays afin de faire preuve de bonne foi, notamment en cette période de Noël et à l’approche du jour d’anniversaire de Marc Ravalomanana. « Il ne faut pas penser que ça ne peut arriver qu’aux autres », avertit-elle. Une mise en garde à peine voilée lancée à l’encontre des tenants du régime actuel.
« Clash ». Afin de réclamer la libération de l’ancien exilé d’Afrique du Sud, de son ex-bodyguard et des 4 agents de l’ACM, les députés issus de la mouvance Ravalomanana ont décidé de lancer une pétition. Dans la journée d’hier, une dizaine de parlementaires seulement ont déjà apposé leur signature. Maître Hanitra Razafimanantsoa a cependant laissé entendre que cette démarche sera ouverte aux autres députés issus des autres groupes parlementaires, aux membres de la Société civile, ainsi qu’à tous les citoyens qui constatent que ces individus sont victimes d’une détention illégale et arbitraire. A noter que jusqu’ici, seuls les proches du numéro Un de l’Empire Tiko ont pu lui rendre visite à l’Amirauté d’Antsiranana. D’ailleurs, les heures de visite sont fixées entre 9 et14 heures. Aucun de ses compagnons de lutte n’a pour le moment pu lui rencontrer. Même topo pour ses avocats qui ont été privés de leur droit fondamental de communiquer avec leur client. Cette affaire risque de provoquer un « clash » au sein de la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle.
Davis R