Beaucoup d’intérêts économiques vont être compromis avec la disparition de la liaison aérienne Antananarivo-Guangzhou. La décision est synonyme de perte d’activités pour des milliers de personnes
Un adieu ou un simple au revoir ? Les usagers du vol Tanà-Guangzhou, dont le dernier a eu lieu hier n’ont pas manqué de se poser cette question, avec déjà un sentiment de nostalgie face à ce début de disparition d’une ligne aérienne qui a servi beaucoup de gens. Du simple voyageur, pour des raisons familiales en passant par les touristes et les petits importateurs de produits chinois jusqu’aux hommes d’affaires chinois ou malgaches qui ont réalisé de bonnes opérations sur la filière chinoise.
Incompréhensible
Sur ce point justement, les observateurs qualifient tout simplement cette suspension ou annulation du vol reliant la Chine et Madagascar d’antiéconomique. Et ce, dans la mesure où la disparition de cette liaison aérienne va compromettre beaucoup de choses pour les simples particuliers et les opérateurs économiques. La décision est d’autant plus incompréhensible dans la mesure où le potentiel de passagers entre Madagascar et la Chine va forcément augmenter, puisque la Chine constitue un des plus grands partenaires commerciaux et économiques de Madagascar. La preuve, les opérateurs économiques chinois seront fortement représentés lors du prochain ASIA IO (voir article par ailleurs).
Destination privilégiée
En tout cas, ce retour en arrière n’est visiblement pas conforme avec la tendance actuelle des compagnies aériennes de la région dont la plupart fait de la Chine, une destination privilégiée. Air Mauritius, par exemple, dispose d’au moins trois vols hebdomadaires vers des villes chinoises. Air Seychelles assure quant à elle un vol par semaine. Dans tout cela Air Madagascar va faire figure de parent pauvre avec son immense potentialité. Et le plus grave, c’est que d’autres compagnies opérant dans la zone, vont profiter de ce désistement d’Air Madagascar considérée par bon nombre d’observateurs comme une compagnie aérienne en voie de disparition. En tout cas, plus d’un estime que l’Etat qui est l’actionnaire majoritaire d’Air Madagascar ainsi que les dirigeants de la compagnie doivent faire des efforts pour la reprise de ce vol. Dans le cas contraire, les rumeurs sur la velléité de certains dirigeants de tuer la compagnie pourraient être considérées comme fondées.
R.Edmond.