La campagne électorale pour les élections législatives du 29 mai commence officiellement ce 8 mai pour une durée de 20 jours.
À cinq jours du début officiel de la campagne électorale, l’heure est aux derniers préparatifs pour tous les états-majors politiques. Si les candidats du pouvoir ont déjà investi cœurs et âmes dans leur précampagne, ceux de l’opposition, surtout de la plateforme Firaisankina, semblent encore occupés par les affaires partisanes qui risquent en quelque sorte de parasiter leur campagne. Ce jeudi, le bureau politique du parti Tiako i Madagasikara (TIM) est, une fois de plus, obligé de monter au créneau afin d’apporter des précisions sur les candidats présentés et soutenus par le parti. « Le parti n’a de candidats que ceux présentés par la plateforme Firaisankina », a-t-on précisé.
Revanche. Les déchirures et les rivalités mêlées à des querelles de personnes ont terni l’image de cette opposition qui reste jusque-là inoffensive face à la plateforme pour la majorité présidentielle qui n’a qu’un seul objectif, « rafler plus de 120 députés aux prochaines législatives ». Les agissements de ses leaders ne plaident pas en sa faveur. Non seulement ils ont mené en bourrique leurs partisans durant les deux mois de « marche pacifique » mais après avoir appelé au boycott de la présidentielle de 16 novembre 2023, ils ont décidé de participer à des élections organisées par les mêmes structures qu’ils ont remises en cause durant presque une année. Leurs partisans ne savent plus sur quel pied danser. L’opposition est obligée, pour les 20 jours de campagne, de trouver la bonne formule si elle espère encore prendre sa revanche après la débâcle de la présidentielle.
Confirmation. Dans le cas contraire, les législatives du 29 mai risquent de devenir de simples « élections de confirmation » à défaut d’un « vote sanction ». Non seulement la plateforme pour la majorité présidentielle dépasse en nombre de candidats l’opposition mais elle est prête à jouer le tout pour le tout pour ces élections. Distribution de vivres et de petits cadeaux, même dans des écoles primaires, distribution de cuvettes orange, organisations de spectacles et tournois sportifs, ils ne manquent pas d’inspiration. Les anciens ministres se donnent déjà en spectacle, l’IRMAR semble bien parti pour rafler les sièges. En tout cas, le week-end s’annonce animé.
Affiches. L’ambiance, au moins dans les 6 arrondissements de la capitale ainsi que dans l’Atsimondrano et l’Avaradrano, est déjà montée d’un cran. Les candidats de l’opposition attendent déjà de pied ferme ceux de la plateforme présidentielle. Des affiches qui promettent comme celle du 1er arrondissement avec la députée Hanitra Razafimanantsoa contre l’ancien ministre Augustin Andriamananoro, celle du 4éme arrondissement avec Rina Randriamasinoro contre Désiré Razafimanantsoa ou encore celle du 5ème arrondissement où Fetra Ralambozafimbololona sera suivi de près par les observateurs avec les pics qui commencent à proliférer.
Julien R.