Le sort des communales sur son financement sera connu ce jour. Le comité de pilotage dirigé par la CENI-T comprenant toutes les parties prenantes, l’Etat et les bailleurs de fonds doivent trouver les moyens financiers nécessaires pour l’organisation de ces élections dans les délais fixés. A trois mois et deux semaines du scrutin, il manquerait encore au budget établi 7,2 millions de dollars ou au taux du jour 22, 248 milliards d’Ariary.
Dernière épreuve
Contrairement aux élections présidentielles qui ont fait courir les bailleurs de fonds, les communales n’attirent pas grand monde. Certains demandent à ce que la partie malgache fasse plus d’efforts afin de combler ce qui manque dans le budget prévu. Quant à l’Etat qui a inscrit dans la loi de finances 7,6 millions de dollars pour les élections communales, il s’estime avoir déjà contribué. Or pour une bonne organisation, notamment l’impression des bulletins uniques et leur acheminement, il faut boucler le budget qui est de 19,8 millions de dollars (61,182 milliards Ariary au taux du jour) selon le président de la CENI-T. Ce manque au niveau du budget ajoute de l’incertitude quant à la tenue des élections. Le 31 juillet, date officielle du scrutin, sera-t-il maintenu ou bien un report de calendrier sera-t-il encore nécessaire pour gagner du temps dans la recherche de financement ? Quoi qu’il en soit, la détermination est là. La CENI-T ne baisse pas les bras. Elle a réalisé la formation des membres OVEC (Organes de Vérification et d’enregistrement des candidatures) et compte renouveler dans ces élections ses performances antérieures dans la préparation et l’organisation. Au plan politique, la prise en main des élections par la CENI-T est critiquée par certains parce qu’étant une entité prévue pour des élections en période de Transition, elle ne devrait plus s’en occuper en République. Cette incohérence rend quelque peu mal à l’aise des politiciens. Mais faute de mieux et surtout faute de moyens, le recours à la CENI-T apparaît comme la meilleure des solutions pour gagner le pari des élections. Le renforcement de la démocratie passe par les communales sans lesquelles, des institutions comme le Sénat, la Haute Cour de Justice ne pourront fonctionner normalement. Bref, le Comité de pilotage devra aujourd’hui trouver la solution aux financements manquants aux élections. C’est la dernière épreuve que devront surmonter les organisateurs. En effet, les candidatures sont ouvertes. L’importance des enjeux entraîne les grandes formations politiques à l’ambition d’investir de leurs candidats l’ensemble des communes du pays. Et là, bien sûr, on se demande dans le public comment ils font pour avoir autant d’argent pour la candidature et la propagande.
Zo Rakotoseheno