C’est un rebondissement que l’on n’attendait pas, mais dans une course à l’élection présidentielle américaine qui semblait perdue d’avance pour le candidat républicain, la réouverture de l’enquête sur les mails d’Hillary Clinton remet en selle ce dernier et présage un résultat très serré le 8 novembre prochain.
Une dernière ligne droite difficile pour Hillary
Le camp démocrate a été surpris de l’annonce par le directeur du FBI de la découverte de nouveaux mails dans la messagerie d’une des conseillères d’Hillary Clinton. Un temps gênée par la nouvelle, la candidate a annoncé qu’il s’a gissait d’une coquille vide et que l’enquête aboutirait aux mêmes conclusions que celle menée auparavant. Donald Trump qui était en perte de vitesse s’est évidemment engouffré dans la brèche et a porté de vives attaques contre sa rivale, affirmant qu’une grave crise institutionnelle pourrait s’ouvrir en cas de victoire de cette dernière le 8 novembre. La question qui se pose est l’opportunité de la communication par ce haut fonctionnaire à des membres républicains du Congrès de cette nouvelle ; James Comey, le patron du FBI, qui avait été nommé à ce poste par Barack Obama et qualifié d’homme intègre par ce dernier, avait confié à ses collaborateurs sa crainte de voir sa démarche mal interprétée. Les critiques qui commencent à fuser justifient d’ailleurs cette appréhension. La Maison blanche adopte une certaine neutralité dans cette affaire. Dans le même temps, apparaît le scandale d’Anthony Weiner, un proche collaborateur d’Hillary Clinton, qui est accusé d’avoir envoyé des mails à une adolescente de 15 ans. Tous ces problèmes commencent à plomber sérieusement sa campagne. Ces derniers jours vont être très difficiles à passer, car le milliardaire Trump, requinqué par ces incidents, n’a pas l’intention de l’épargner. Ne s’agit-il que d’une mauvaise passe ? Les partisans d’Hillary Clinton l’espèrent et se persuadent que tout cela sera oublié le 8 novembre prochain.
Patrice RABE