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mercredi, juillet 9, 2025
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Des besoins non satisfaits

On spécule beaucoup en ce moment sur les forces et les faiblesses de l’Etat. On reconnaît à peine dans les conversations que des choses ont été faites mais surtout que beaucoup restent à faire. Le constat commun est sans appel, le pays s’appauvrit. La plus grande ville Antananarivo reflète cet état à travers ses bidonvilles et sa démographie galopante. Elle n’aurait pas évolué depuis la colonisation et est restée à peu de chose près, en termes d’infrastructures et d’architecture, la même depuis des décennies. Les années qui passent montrent qu’en vieillissant elle continue de manquer terriblement d’entretien. Et aujourd’hui encore de bonne gouvernance.

Des besoins non satisfaits

La dégradation se remarque partout.  A quelques jours de Noël, les ordures s’amoncellent un peu partout. On invoque l’absence de moyens pour justifier l’état lamentable des routes, les embouteillages, les canaux bouchés, les tunnels qui servent de réfectoire… on dénonce les relations d’adversité entre les autorités à cause de la différence d’obédience politique. Mais la population doit subir les impacts négatifs. Les difficultés vont grandissant. Les menaces d’inondations en cette saison des pluies sont graves.  Les autres villes et villages du pays ont des problèmes spécifiques mais globalement ils adoptent le même profil que la capitale, sans innovations, sans soins, sale, miséreux et triste. Faute de moyens ! C’est partout pareil. A Toamasina, les employés de la commune délaissent la ville et boudent encore le reste de leurs salaires impayés. La joie simple des fêtes de décembre fait oublier à la majorité la gravité de la pauvreté et la misère pendant quelques jours. Le faible pouvoir d’achat profite à la consommation rapide sur des marchés envahis par des produits importés. On achète pour les fêtes, à manger en priorité. Et puis diverses bricoles qui attirent, des gadgets très bon marché à offrir, de la friperie pour se vêtir. Et c’est dans cette ambiance festive où chacun fêtera à la hauteur de sa bourse que l’année prendra fin dans la bonne humeur générale. Que de faiblesses recensées ! La détérioration des villes et des villages le traduit bien. Beaucoup restent à faire pour qu’un réel changement s’instaure.  Mais encore faut-il de la volonté et des actions qui répondent aux attentes de la part des dirigeants pour y arriver. Les forces ne sont pas à oublier. Le pays est sorti de la période de Transition où la gabegie a régné. Des élections ont eu lieu pour un retour à l’ordre constitutionnel. Des institutions sont en place. Les bailleurs de fonds commencent à délier leurs bourses. La population est certainement reconnaissante pour la démocratie qui s’instaure  mais ses besoins essentiels sont loin d’être comblés. Les dirigeants devraient se tourner davantage sur ceux- là pour vaincre la pauvreté et la misère.

Zo Rakotoseheno

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