Le problème de la Jirama restera encore longtemps d’actualité. Les efforts fournis par tout le personnel de la société pour rétablir l’alimentation en eau et en électricité du réseau de distribution sont réels, cependant, les réparations de matériel n’empêchent pas la multiplication des pannes et ne permettent pas de satisfaire les besoins des consommateurs. Le déficit pluviométrique peut être avancé alors que les précipitations ont été abondantes ces derniers temps. Les délestages tournants et les coupures d’eau mettent les nerfs des clients de la Jirama à vif.
Des consommateurs toujours aussi stoïques
Les consommateurs de la Jirama avaient repris espoir après les annonces de la direction disant que les turbines de l’usine hydroélectrique d’Andekaleka tournaient à plein régime après les précipitations apportées par les tempêtes tropicales. L’espoir de voir enfin une saison des pluies normale était donc réel, néanmoins, le rétablissement de l’alimentation sur le RIA a eu des ratés. Les délestages tournants ont de nouveau été programmés. Les coupures d’eau sont revenues. Certes, nous ne sommes pas revenus à la période sombre du mois de décembre mais la frustration commence à revenir. Les explications données ne satisfont pas les consommateurs qui ne savent plus comment s’accommoder de ces coupures répétées. Ceux qui ont les moyens ont eu recours à la pose de plaques solaires ou ont utilisé des groupes électrogènes alors que la majorité des consommateurs ont dû ronger leurs freins. L’Etat a multiplié les déclarations faisant état de la construction de centrales solaires et hydroélectriques qui seraient opérationnelles dans quelque temps. Pour calmer la colère sourde des consommateurs, il a parlé de la mise en service de différentes stations de pompage d’eau permettant d’alimenter le circuit de distribution. La campagne de communication est bien en place, la population doit quand même, comme toujours, faire preuve de résignation.
Patrice RABE