Le bilan de ces deux jours de fortes précipitations est très lourd. Dix personnes décédées, des dégâts matériels dont le coût devrait s’élever à des dizaines de milliards d’ariary, des quartiers dévastés et inondés, douze mille sinistrés qui vont être logés dans des camps aménagés par les autorités. C’est une véritable mobilisation, qui est faite pour venir en aide à tous ces malheureux ayant vu leurs habitations détruites par les eaux. Le temps n’est pas encore aux reproches, mais c’est celui de la recherche de moyens pour aider tous ces malheureux sans abris qui ne retrouveront pas leur logis avant longtemps. Le chef de l’Etat a réuni un état major de crise devant l’urgence de la situation. La mairie de Tana a fait de même.
Des décisions radicales à prendre plus tard
Les camps dans lesquels les sinistrés vont être logés ont été ouverts dans chaque arrondissement de la capitale. Ces familles ont vu leurs habitations envahies par des eaux boueuses et des odeurs fétides. Les habitants se sont retrouvés au milieu de torrents noirâtres qui les ont submergés. Et on a vu ces longues files de malheureux portant avec eux ce qu’ils ont pu sauver. La cellule de crise qui se mobilise sous la direction du BNGRC organise les secours. L’afflux des sinistrés se fait petit à petit. Les équipes de pompiers, de militaires et de la sécurité civile sont à l’œuvre sur le terrain. Elles travaillent d’arrache-pied pour enlever les détritus qui encombrent les rues et les canalisations. La décrue a commencé lentement. L’incivilité des habitants de la Capitale qui jettent leurs ordures un peu partout est pointée du doigt. Les recommandations faites par les services municipaux ne sont manifestement pas suivies. Les travaux de curage faits par les équipes de la mairie ont été vains. Mais la cause la plus importante de ces problèmes est la continuation des remblayages que tout le monde dénonce. Il serait temps après ces épreuves traversées par la population, de prendre les décisions qui conviennent.
Patrice RABE
