Dans l’atmosphère empesée qui règne actuellement, il est méritoire d’essayer d’installer une ambiance de fête dans la ville. La population a besoin de se changer les idées . La capitale est parée de ses plus beaux atouts, les lumières se trouvent partout. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine amertume, en pensant aux multiples incidents de ces derniers jours. La politique ne semble s’embarrasser d’aucune trêve . Les oppositions sont multiples et elles n’ont pas l’intention de mettre un terme à leurs contestations. C’est donc au pouvoir de faire en sorte que les clameurs des opposants ne couvrent pas les réjouissances de cette fin d’année.
Des festivités qui ne peuvent éclipser la réalité
Cette fin d’année devrait être festive et c’est ce que le pouvoir veut à tout prix. Avec la CUA, il a fait en sorte que la ville soit illuminée et que la population ressente cet émerveillement dont elle a tant besoin. L’atmosphère de ces derniers jours ne prête cependant pas sourire. Les manifestations violentes des étudiants et l’opposition déterminée du SECES au ministre de l’Enseignement supérieur ne sont pas prêtes de s’arrêter et, fête de fin d’année ou pas, cela ne devrait pas s’arrêter. Le feu couve aussi chez les opposants politiques qui ont l’intention de ne pas rester inertes. Le problème de Tana-Masoandro que l’on commençait à oublier est en train de revenir sur le devant de la scène avec la grande réunion qui va avoir lieu demain. On peut minimiser tous ces événements et dire qu’ils n’arriveront pas à gâcher les festivités de cette fin d’année, mais ce sont des problèmes que l’on ne pourra pas occulter. Ajoutons à cela les coupures de courant et d’eau auxquelles la population s’est habituée, mais qui continuent de la faire pester .Tout le monde voudrait pouvoir passer de belles fêtes de fin d’année, mais on est très vite rattrapé par une réalité que l’on ne peut pas changer.
Patrice RABE