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jeudi, novembre 13, 2025
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Contestation croissante : Des maires remettent en avant l’Immunité communale

Face à une contestation croissante, des maires veulent bénéficier de l’« immunité communale ».

Malgré les oppositions répétées de l’opinion publique, la question de l’« immunité communale » refait surface. Des maires ont de nouveau demandé à bénéficier d’une protection similaire à celle des députés qui jouissent de l’« immunité parlementaire ».

Depuis la chute du régime de Rajoelina, de nombreuses communes sont plongées dans des crises internes, avec des maires de plus en plus contestés, notamment par leurs conseillers municipaux ou les habitants. Lors de leur rencontre, hier à Mahamasina, ils ont fermement dénoncé les tentatives de déstabilisation. « Il est inacceptable de perturber l’exercice des fonctions d’un maire élu à la majorité », ont-ils affirmé, soulignant que leurs mandats doivent être respectés. Ils ont ainsi remis sur le tapis leur souhait de bénéficier de l’« immunité communale ».

Domination orange.  En effet, parmi les maires les plus contestés figure Harilala Ramanantsoa, la mairesse de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Elle est perçue par certains comme un symbole de la « domination orange », un terme désignant la politique du pouvoir en place. La pression populaire pour son départ est de plus en plus forte, en particulier après les turbulences politiques récentes. Alban Rakotoarisoa, élu sous la bannière du Firaisankina, a réitéré ses appels à la démission de la mairesse. « Harilala Ramanantsoa sait très bien que la population réclame son départ. Elle n’est plus la solution », a-t-il déclaré, en suggérant que Clémence Raharinirina, qui prépare son arrivée à la tête de la capitale depuis 2019, est une candidate légitime pour prendre la direction de la Délégation spéciale de la CUA.

Décentralisation

Les tensions observées à Antananarivo ne sont pas isolées. À travers le pays, d’autres communes sont secouées par des revendications similaires. À Andoharanofotsy, des habitants, soutenus par la Gen Z Atsimondrano, ont réclamé la démission de leur maire Henintsoa Rakotoarimanana (alias Tôta), élu sous l’étiquette de l’IRMAR. À Manjakandriana, un autre maire de l’IRMAR a dû céder sous la pression des manifestants. Les scènes de violence ne sont pas rares : à Ambalavao, des affrontements ont fait plusieurs blessés parmi les protestataires. À Anosy Avaratra, la situation n’est guère plus calme. Les habitants continuent de réclamer l’intervention des autorités pour résoudre la crise. Ces mouvements populaires illustrent bien l’ampleur des contestations qui secouent le pays. Un défi de taille pour les autorités, qui doivent naviguer entre maintien de l’ordre public et respect des principes de décentralisation.

Concertations. Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Hanitra Velonjara Tiaray Rakotonandrasana, a réagi à cette situation, lundi dernier. Il a rappelé que la nomination ou la destitution d’un responsable public doit se faire dans le cadre légal. Par ailleurs, il a annoncé une série de concertations à venir, destinées à réunir tous les acteurs de la décentralisation pour discuter de ces tensions. En attendant ces réunions, les contestations continuent de prendre de l’ampleur dans les communes, avec des demandes de démissions de plus en plus fréquentes. Les maires qui se sont réunis à Mahamasina ont d’ailleurs indiqué qu’une rencontre avec le ministre de tutelle est prévue ce jour. Ce sera une occasion pour eux de faire entendre leur souhait de bénéficier de l’« immunité communale », dans un contexte où le climat de tension ne semble pas prêt de se calmer.

Julien R.

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