
Sous tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement durable, la société Fanalamanga gère un complexe sylvio-industriel étalé sur un périmètre de 200 000 ha de forêts de pins et d’eucalyptus à Mangoro, dans la région Alaotra Mangoro.
« Des milliers d’hectares de terrain se trouvant dans ce complexe sont pourtant occupés illégalement par une minorité de gens. Ce sont notamment des autorités locales travaillant durant l’ancien régime qui seraient derrière cette affaire. Elles inscrivent souvent les parcelles de terrain au nom de leurs femmes ou de leurs proches en formulant des demandes d’acquisition foncière », dénoncent les dirigeants de Fanalamanga. « Or, l’Arrêté No 701 délimitant les parcelles dans la réserve de Fanalamanga qui a été publié dans le journal officiel de la République du 28 février 1974, stipule que seules les demandes enregistrées avant cette date sont accordées. Tout récemment, un ancien responsable administratif a empêché les agents de forêts de Fanalamanga d’effectuer des entretiens sylvicoles périodiques au niveau des parcelles 3D5 à Analabe, commune d’Amboasary gare, en affirmant qu’il en a fait la demande tout en les délimitant », ont-ils poursuivi.
Protéger le patrimoine
Il est à noter que Arleme Rabevahiny, nouveau directeur général de Fanalamanga accompagné de ses collaborateurs, ne ménage pas ses efforts pour protéger le patrimoine de l’entreprise. « Mais face à cet état de fait, les activités de Fanalamanga pourraient être compromises si aucune mesure n’est adoptée à temps. Nous interpellons ainsi l’Etat central à agir rapidement pour éviter que cela n’empire », selon les dirigeants de l’entreprise. Le ministre de tutelle y a déjà effectué une descente sur terrain pour évaluer la situation en 2024. Il est à rappeler que Fanalamanga exploite des bois de pin et d’eucalyptus pour couvrir 80 % du marché́ local à Madagascar, tout en exportant. Elle contribue également à préserver les forêts primaires.
Navalona R.