Après la proclamation officielle des résultats définitifs des législatives, les trois postes convoités du moment sont celui de Premier ministre, de président de l’Assemblée nationale et de chef de l’opposition. La semaine sera marquée par les tractations des partis et des politiciens dans le cadre de ces enjeux. Le Mapar d’ Andry Rajoelina a fait une démonstration de force le 7 février dernier pour mettre en avant son ambition de dominer la majorité à l’Assemblée en s’imposant pour le poste de Premier ministre et de président de l’Assemblée nationale. Le fait de marteler qu’il faut « rendre au Mapar ce qui appartient au Mapar» doit faire comprendre qu’ Andry Rajoelina est le candidat au poste de Premier ministre. Les autres, c’est-à-dire, les Maharante Jean De Dieu, Christine Razanamahasoa, ne représentent que des alternatives sinon, ils lorgnent surtout sur la présidence de l’Assemblée nationale.
Des noms circulent
Le Mapar n’est pas l’unique prétendant à ces deux postes. D’autres partis et politiciens visent à atteindre les mêmes objectifs. Au niveau des indépendants, des noms de possibles premiers-ministrables et de présidentiables à l’Assemblée nationale sont chuchotés en coulisse. Les prétentions s’affirment car le groupe des indépendants sait qu’il est incontournable dans la combinaison des alliances gagnantes pour les postes cités. Outre ceux du Mapar, les noms de Hajo Andrianainarivelo, de Botozaza Pierrot, de Kolo Roger et de Roland Ratsiraka pour les postes de Premier ministre et les noms de quelques députés influents du Sud- Est pour le poste de président de l’Assemblée. Quant au poste de chef de l’opposition qui sera considéré protocolairement comme un vice- président d’institution, il devrait revenir à la mouvance Ravalomanana qui est l’opposition logique dans le jeu démocratique. Les deux noms les plus cités son ceux de Hanitra Razafimanantsoa qui vient d’être élu député dans Antananarivo I et de Guy Rivo Andrianarisoa dans Antananarivo V. Mais le chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana, Roland Ravatomanga peut aussi prétendre à ce poste. Mais encore faut-il qu’il ne brigue pas un poste au gouvernement. Jean Louis Robinson, candidat malheureux des présidentielles s’estime être l’homme qu’il faut à ce poste. Il a été battu au second tour de l’élection présidentielle par Hery Rajaonarimampianina. Il se considère logiquement comme le premier des opposants avec la politique et le programme de campagne qu’il a défendus. Mais quoi qu’il en soit, la position de la mouvance Ravalomanana gagnerait à se clarifier. On ne peut pas être à la fois dans l’opposition et dans la majorité. Si la mouvance Ravalomanana se retrouve dans la majorité gouvernementale, le titre de chef de l’opposition devrait logiquement revenir au …Mapar qui n’en veut certainement pas. Bref, la présidence de la République a du pain sur planche pour gagner dans cette partie politique délicate. C’est ce qui explique sans doute, la lenteur des nominations au niveau de la gouvernance de la présidence de la République.
Zo Rakotoseheno