
Grâce à un modèle novateur d’électrification, porté par l’initiative Masontsika, des centres de santé ruraux à Madagascar disposent désormais d’électricité solaire, améliorant à la fois l’accès aux soins et aux services énergétiques pour plus de 12 villages isolés.
Dans une douzaine de villages reculés de Madagascar, l’arrivée de l’électricité solaire change profondément le quotidien. Grâce aux Powerhubs déployés par Masontsika, l’un des trois lauréats du Powering Healthcare Innovation Fund, plus de 6 000 patients bénéficient chaque mois de soins dans des centres de santé désormais électrifiés, où les équipements médicaux fonctionnent 24h/24. Mais l’impact dépasse les murs des centres de santé. Le modèle phare de Masontsika, le Bazary ou Powerhub, consiste à installer un système solaire chez un particulier ou une petite épicerie. Les Powerhubs, installés au sein des CSB ou dans de petites échoppes, fournissent à la communauté un accès à des services essentiels : éclairage, recharge de téléphones, location de lampes ou encore stockage frigorifique. Le modèle repose sur un système de paiement à l’usage, accessible même aux familles à faibles revenus.
Autonomisation. Chaque Powerhub devient un point d’énergie communautaire. Depuis sa création, Masontsika a déployé 38 Powerhubs, dont un tiers sont gérés par des femmes auparavant exclues du marché du travail contribuant ainsi à leur autonomisation économique. Les revenus générés permettent de maintenir les installations et de garantir une alimentation électrique gratuite pour les besoins médicaux des CSB. En alliant santé et énergie, Masontsika démontre qu’un modèle local, durable et inclusif peut améliorer les conditions de vie dans les zones les plus isolées de l’île. « Nous proposons une solution complète pour répondre aux besoins énergétiques de ces villages », explique Ronak Bhagvandas, cofondateur de Masontsika avant de poursuivre « notre objectif est de rendre les centres de santé plus fiables et plus utiles pour la communauté, tout en générant des revenus pour les femmes locales et en assurant la durabilité du modèle ».
Narindra Rakotobe


