C’est un véritable défi que le président de la République a voulu relever en venant à Sambava. Il serait attendu par les producteurs de vanille qui n’ont pas apprécié la baisse des prix de l’or noir, pour ne pas dire sa vente à perte sur le marché. Les promesses faites par le chef de l’Etat lors de la campagne présidentielle et lors d’un précédent déplacement dans la région sont restées vaines. Mais il a décidé d’affronter cette colère et est résolu à proposer des solutions pour enrayer cette chute vertigineuse qui a ruiné de nombreux cultivateurs. Ces derniers qui n’entendaient pas le laisser se défiler devant leur désarroi.
Des promesses de Solution pour la vanille
Cette tournée du chef de l’État dans la Sava est destinée à inaugurer les réalisations du régime. C’est surtout le chef de la région qui a été félicité pour les travaux de réhabilitation de la ville avec la présentation du boulevard de l’émergence et du nouveau bâtiment du cadastre minier. Mais le président de la république savait qu’il serait attendu par la population sur la question du prix de la vanille, source de beaucoup de déboires chez les producteurs. Cela n’a pas tardé dès son arrivée à l’aéroport où il a été apostrophé par le député Norbert Mamahgy sur ce sujet. Il l’a fait courtoisement mais fermement. Andry Rajoelina a acquiescé et a promis d’y répondre. Il a par la suite précisé que lui et son Premier ministre travaillaient d’arrache- pied pour apporter des solutions. C’est en début de soirée qu’il a affirmé que le prix de la vanille verte ne devait pas être fixé en dessous de 75.000 ariary et qu’un contrôle plus strict sera effectué sur les achats des collecteurs auprès des producteurs. Un système obligeant les exportateurs à avoir une fiche de traçabilité de leurs produits à exporter serait mis en place. Le dialogue s’est déroulé en toute franchise. Les différents acteurs de la filière vanille ont pris acte des propositions faites. Ils attendent leur effectivité.
Patrice RABE