C’est un pays en pleine mutation que l’on découvre aujourd’hui. Il est vrai qu’il est difficile de remettre en état de marche des structures qui sont sclérosées. La transition est difficile à assurer et les problèmes qui ne peuvent pas être tout de suite résolus engendrent mécontentement et mouvements d’humeur. Le redressement prendra du temps, mais pour le moment, il faut savoir prendre son mal en patience
Des réformes dont la mise en place est difficile
La volonté d’aller de l’avant est réelle. Les réformes structurelles se multiplient, mais elles ne porteront leurs fruits que dans quelques temps. Le programme de gestion des finances publiques mise en place vise le moyen et le long terme. La population, prise par les problèmes du quotidien, n’a perçoit cependant pas les effets pour ’instant. La majorité vit au jour le jour, essayant de subvenir à ses besoins sans se préoccuper de questions qui la dépassent. Les responsables du ministère des finances parlent d’amélioration des rentrées fiscales et d’augmentation des recettes douanières. Les explications sont bien faites, mais elles paraissent trop savantes pour la plupart des citoyens, luttant pour leur survie. On sait que le Malgache est dur à la douleur, il prend son mal en patience. Il comprend que la situation qu’il vit actuellement est passagère, du moins on le lui suggère. Il sait que le travail de Titan qu’il va falloir déployer dans les mois voire les années à venir ne doit pas s’arrêter. Il faut continuer à porter ses efforts sur tous les secteurs. La justice, la santé, la gestion de l’insécurité , l’éducation, l’aménagement du territoire, les chantiers à ouvrir sont nombreux. On sent que des efforts sont déployés, mais on n’est pas encore tout à fait convaincu de leur efficacité. La campagne de communication n’est peut être pas suffisante, mais les citoyens veulent du concret. Tant qu’ils ne ressentent pas une amélioration même minime dans leur vie quotidienne, ils restent sceptiques.
Patrice RABE