La mairie d’Antananarivo a élaboré avec la collaboration de la FES (Fondation Friedrich Ebert) un code d’hygiène municipal qui devrait être un outil nécessaire pour le redressement de la ville d’Antananarivo. Certains ont déjà émis des critiques sévères sur ce code qui a pour ambition de rétablir le respect de dispositions redonnant à notre cité un cadre digne d’une capitale . Ce sont des années de laisser-aller qu’il faut effacer et l’équipe de Naina Andriantsitohaina n’y est pas allée de main morte en proposant des règles très strictes avec des sanctions pécuniaires à l’avenant. Sur les réseaux sociaux , les commentaires se sont faits ironiques et même parfois acerbes à propos de certains points de ce code d’hygiène municipal.
Des règles très strictes à faire admettre par les Tananariviens
Dans son ensemble, il n’y a rien à redire sur ce code d’hygiène municipal car il a été fait pour mettre fin à une certaine indiscipline. Mais pour la majorité des Tananariviens, le temps d’adaptation à ces nouvelles règles devrait durer un certain temps. Il est dit notamment que les maisons situées en bord de route doivent être ravalées et repeintes et ce, sous peine d’une amende très élevée. La précarité dans laquelle se trouvent un certain nombre de riverains, propriétaires de leurs logements ne leur permettra de respecter cette mesure rapidement. La sanction qui sera appliquée à un propriétaire de chien aboyant à partir d’une certaine heure peut paraître anecdotique, mais elle a suscité de nombreuses réflexions. Ce code d’hygiène municipal a été élaboré par des spécialistes et il suit une logique indiscutable. Il convient très bien à une grande ville moderne. Si on arrive à en faire respecter les règles, Antananarivo retrouvera son lustre d’antan. Mais on part de très loin. L ’équipe de la CUA devra faire preuve de doigté pour faire admettre ses directives. C’est une véritable gageure d’y arriver.
Patrice RABE