Une délégation, conduite par la Secrétaire d’État auprès de la Présidence chargée de la Souveraineté alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, a représenté Madagascar lors de la conférence internationale « Un Monde Sans Faim », tenue récemment à Addis-Abeba en Ethiopie.
Plus de 1 700 participants se sont réunis pour cet événement de grande envergure organisé par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), en partenariat avec l’Union africaine et le Gouvernement de l’Éthiopie, et le soutien technique de la FAO. On peut citer entre autres, des chefs d’État, des représentants d’institutions financières internationales, des experts du secteur agro-industriel, et des acteurs de la société civile. L’objectif consiste à discuter des défis actuels de la sécurité alimentaire, d’explorer des solutions innovantes et de mobiliser les ressources financières nécessaires pour éradiquer la faim d’ici 2030. Il s’agit d’un objectif clé de l’Agenda 2030 des Nations unies, aligné à l’agenda 2063 de l’Union africaine.
Accroître la productivité du riz. Pour le cas de Madagascar, la Secrétaire d’État auprès de la Présidence en charge de la Souveraineté alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, a annoncé lors de son allocution que la vision du président de la République Andry Rajoelina est d’atteindre la souveraineté alimentaire et de faire progresser la transformation agricole. « Nous avons même l’ambition que Madagascar devienne le grenier à riz de l’Océan Indien, voire de l’Afrique. D’où la création de mon nouveau département qui jouera un rôle clé dans l’accélération de la transformation du secteur agricole afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, en explorant des solutions agricoles et en les mettant en œuvre par le biais d’initiatives du secteur privé et de partenariats public-privé. En outre, nous soulignons l’urgence de lutter contre l’insécurité alimentaire, qui touche plus sévèrement le sud de la Grande île, et la malnutrition chronique, qui affecte principalement les régions des Hauts Plateaux. Nous restons ainsi déterminés à accroître la productivité du riz en promouvant des variétés de riz hybrides dont les rendements doublent, voire triplent, par rapport aux semences de riz conventionnelles », a-t-elle enchaîné. La facilitation d’accès aux intrants agricoles et la formation des producteurs sont aussi de mise.
Réduire le gaspillage. La modernisation des chaînes de valeur agroalimentaire a été évoquée parmi les solutions innovantes qui ont été explorées lors de la conférence « Un Monde sans Faim » à Addis-Abeba. Pour ce faire, « Madagascar pourra bénéficier d’un modèle de partenariat stratégique avec la mise en place des centres d’excellence et d’agro-industrialisation tels que le Centre ONUDI–Chine–Afrique. Le but est de promouvoir des technologies modernes de transformation agricole et former des techniciens qualifiés. La promotion des partenariats public-privé n’est pas en reste afin d’attirer des investisseurs en agro-industrie et en énergie verte pour soutenir des projets de transformation agricole. En outre, la valorisation des productions locales et la réduction des pertes post-récoltes, notamment dans le secteur rizicole et des cultures vivrières, sont des priorités pour renforcer notre sécurité alimentaire. Des technologies de stockage modulaire et des solutions d’emballage avancées sont, entre autres, identifiées pour réduire le gaspillage alimentaire et garantir une meilleure disponibilité des denrées », a conclu Tahian’Ny Avo Razanamahefa.
Navalona R.