Tous les citoyens de ce monde ont les yeux tournés vers le continent européen où le conflit entre la Russie et l’Ukraine entre dans sa troisième semaine. Quelque soit notre position à propos de cette affaire, nous allons en subir les contrecoups. La Grande île va être très impactée sur le plan économique et sa population va voir sa situation empirer.
Des temps difficiles à prévoir pour la Grande île
Avant l’apparition de la crise russo-ukrainienne, Madagascar se trouvait déjà dans une position délicate à cause des séquelles de la pandémie de Covid-19, de la sécheresse et des dégâts cycloniques. Mais le pire est peut-être à venir. Tous les voyants vont virer au rouge dans peu de temps. Tout le monde attend avec inquiétude la hausse des prix des carburants, prix que le pouvoir avait réussi à bloquer depuis trois ans. Cela va être le déclencheur d’une inflation galopante et malgré toute la volonté du pouvoir d’en atténuer les effets, les impacts sociaux seront catastrophiques. Les économistes ne cachent pas leur inquiétude et alertent les pouvoirs publics qui, pour le moment, sont dans l’expectative. Les dirigeants sont encore occupés par les problèmes politiques. La mise en place d’un nouveau gouvernement préoccupe le chef de l’État. Mais dès son installation, la nouvelle équipe devra aller au front. Ses membres ne pourront pas tergiverser et seront obligés de gérer une situation particulièrement délicate. Les voix ont commencé à s’élever ces derniers temps. Des représentants des consommateurs et des travailleurs demandaient au pouvoir de réfléchir à la manière d’atténuer les conséquences de la spirale inflationniste à venir. Madagascar ne peut cependant pas échapper aux conséquences des sanctions économiques appliquées par les occidentaux à la Russie. Elle va essayer d’y résister tant bien que mal. Les temps à venir seront très durs pour sa population.
Patrice RABE