Les guides touristiques sont qualifiés des ambassadeurs de la destination Madagascar étant donné qu’ils sont en contact direct avec les voyageurs internationaux.
Leur métier constitue un maillon indispensable de la chaîne de valeur du secteur du tourisme. En outre, ces ambassadeurs jouent un rôle crucial dans la promotion de la destination puisqu’ils sont capables de maîtriser onze langues étrangères. Il s’agit notamment du français, de l’anglais, de l’allemand, de l’espagnol, du russe, du perse, du hongrois, du mandarin, du coréen, du japonais et du polonais. « Ce qui permettra de mieux diversifier les offres puisque la Grande île est en mesure d’accueillir des touristes internationaux pratiquant ces différentes langues tout en contribuant à l’atteinte de l’objectif fixé par le ministère en charge du Tourisme et de l’Artisanat d’accueillir un million de touristes en 2028 », a fait savoir Diary Andrianamponina, le vice-président de l’Association Nationale des Guides (ANG), lors du lancement de la célébration du 25e anniversaire de cette association hier à l’Hôtel de Ville à Analakely.
Une cinquantaine de stagiaires
En outre, les guides touristiques offrent une expérience inoubliable aux visiteurs et contribuent à faire de Madagascar une destination de premier plan. « Un touriste satisfait d’un service de guidage en fait venir dix autres dans le pays », a souligné le ministre de tutelle Joël Randriamandranto, à cette occasion. Force est pourtant de reconnaître que le nombre de guides touristiques formels reste encore insuffisant pour servir les voyageurs internationaux choisissant la destination. « Au sein de la Fédération Nationale des Associations des Guides, nous comptons 2 200 guides agréés. Actuellement, nous sommes en train de former une cinquantaine de stagiaires pour emboîter nos pas », a évoqué pour sa part, la Présidente de l’Association Nationale des Guides (ANG), Bodomanana Rasolohery. Elle mise également sur la professionnalisation de ces principaux acteurs afin d’assurer un développement du secteur du tourisme, outre le développement des infrastructures routières et hôtelières. Par ailleurs, « l’instabilité politique et l’épidémie constituent les contraintes liées à la promotion de ce secteur », a-t-elle fait savoir.
Préservation de l’environnement
Dans le cadre de la célébration du 25e anniversaire de cette association, les trois piliers du développement du tourisme durable, à savoir, l’économie, le social et l’environnement, qui sont indissociables, ont également été évoqués. A titre d’illustration, « les recettes issues des activités touristiques doivent contribuer au développement socio-économique des sites visités par les voyageurs. En outre, les communautés locales de base, à l’instar des autres acteurs des maillons de la chaîne de valeur, doivent en même temps en profiter. Des écoles et des centres de santé de base doivent y être construits, entre autres. Notre priorité mise aussi sur la préservation de l’environnement afin d’asseoir un tourisme durable au profit des générations futures. Les guides ne cessent de sensibiliser les communautés locales en la matière », a conclu la présidente de l’ANG.
Navalona R.