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dimanche, juillet 6, 2025
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Deszo Dorado : Deux albums pour ses convaincus

Deszo Dorado, une étoile à suivre de près.

Au début, il était ce petit frère dans les pattes des grands. Désormais, Deszo Dorado a décidé de voler de ses propres ailes. Des ailes qui lui permettent presque d’aller sur le toit de la Région Diana.

Une fierté de l’Ile aux parfums. Artiste, méconnu au début, bien qu’il ait été en étroite collaboration avec Lil’C en 2012, Deszo a pris de la hauteur ces derniers temps. Pour confirmer sa présence dans le  «game», il prépare deux albums en ce moment. Ce sera une découverte de l’univers de cet artiste malgache résidant en Suisse.

Deszo Dorado signe deux albums ce deuxième semestre. Rappeur-auteur-compositeur, ce jeune homme commence à gagner le cœur et les oreilles des jeunes malgaches. Connu dans la région septentrionale de la Grande Île, l’artiste a commencé sa carrière à l’extérieur de Madagascar notamment. C’est en voyageant en Europe qu’il se rend compte qu’il est impératif de promouvoir la culture malgache tout en la mixant avec celle de l’occident. Mais, il a fallu beaucoup de temps pour enfin le réaliser. Après avoir traversé des épreuves pendant presque 10 ans, Deszo sort du lot. Il enchaîne des morceaux et ceux-ci circulent un peu partout. Polyglotte, ce natif de Nosy-Be Hell ville mélange l’anglais, le français et l’espagnol dans ses textes. Un atout considérable quand on cherche la « notoriété internationale ». Mais jusqu’ici, il est encore difficile pour le jeune homme d’y accéder. Le commerce musical en Europe est monopolisé, surtout, par les pays d’Afrique d’expression anglaise. Néanmoins, il a toute la jeunesse devant lui pour réaliser ses rêves d’adolescence.

Un clip censuré par facebook. Le week-end dernier, Deszo a publié sur sa page Facebook un nouveau morceau, « Kara loulou ». Une chanson motivant les amateurs du Dancehall. « Kara loulou » parle de l’effet du dancehall sur ses convaincus. «  J’ai fait exprès pour le clip, pour qu’on voit directement qu’on devient des zombies, tout en écoutant le dancehall. La puissance du rythme prend le dessus et tout le monde décolle rien qu’en absorbant la mélodie. On devient incontrôlable« , décrit-il son clip. En outre, la vidéo a été tellement différente, que même Facebook voulait la censurer à cause de la chorégraphie un peu « thriller » à la Michael Jackson. «  J’ai reçu une notification de Facebook. Apparemment, le clip contient des images choquantes. Je me demande pourquoi, alors qu’il y a des artistes qui diffusent de bien pires images. Malheureusement, le clip, tout le monde ne pourra pas le voir ». Une première collaboration, un coup de maître. Évidemment, le chanteur collabore avec deux grands artistes. Davalt et DJ Flex. Le premier est un grand « arrangeur», tandis que le deuxième est un DJ en herbe, un beatmaker d’Antsiranana. « C’est ma première collaboration avec ces deux génies. DJ flex m’a contacté et m’a dit qu’il avait composé un instrumental. Ensuite il me l’a proposé. Je l’ai écouté. Les mélodies, à la base, étaient tout autres que celle de la version finale, et ça m’a plu alors j’étais d’accord pour écrire un texte. Quant à Davalt, c’est un magicien. Il sait tout faire. Et voilà, ce produit ne serait pas de qualité sans ces deux artistes », a-t-il avancé. « Je prépare deux albums : un album best of de toutes mes chansons déjà sorties qui ont atteint le public et après un EP contenant de nouvelles chansons ». Dans ces deux albums, l’artiste retourne sur sa terre natale, en plus d’effectuer sa transition vers le ragga. Alors qu’il vit à l’étranger, Deszo Dorado s’est rendu à Nosy-Be au début de l’année 2018, afin de renouer avec la scène musicale locale et moderne.

Optimiste.  Ces deux opus illustrent parfaitement l’énergie d’un pays culturellement riche. Évidemment, Deszo Dorado ne compte pas s’arrêter là. Avec son visage obstiné, il est devenu l’image du combat contre l’hypocrisie sociale. « En vérité j’ai des tonnes de chansons déjà écrites et enregistrées mais je ne publie que celles qui, je pense, en valent la peine. J’écris et je chante surtout pour faire passer des messages, par passion de la musique, et de la vie en général. Mon style musical est exclusivement destiné aux jeunes. J’écris des textes qui veulent dire quelque chose comme donner de l’espoir, dénoncer les injustices faites, bref, je valorise la beauté de notre pays et de nos sœurs qui sont belles et entreprenantes », explique-t-il. L’artiste est unique en son genre.

Certes, bon nombre d’artistes font le même rythme mais, Deszo a son propre style. Tout d’abord, il a une voix exceptionnelle. Une voix aiguë qui s’adapte à des mélodies différentes. D’ailleurs, il l’a toujours évoqué dans ses morceaux. « Mon inspiration c’est moi-même dans le sens que c’est ce que la musique me fait ressentir. J’appelle ça du good vibes. On peut me critiquer, dire du mal de moi. C’est une amie à qui me confier. »

Sociable, le jeune homme est loin d’être un de ces artistes hautains. Cette année, il place la barre très haut, hormis les deux albums produits par son label Collaboration, Deszo Dorado compte travailler avec de multiples artistes de Madagascar. Il envisage aussi des live sur la Grande Île, pour rencontrer ses convaincus malgaches. Une fois que les frontières seront à nouveau ouvertes, il sera parmi les artistes qui débarqueront sur le sol malgache.

Iss Heridiny

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