A en croire nos sources, les trois individus incriminés pour cette affaire risquent de n’avoir aucune chance de s’échapper à une peine d’emprisonnement.
Ambohibao continue la chasse aux auteurs de malversations et de détournements au niveau de l’Administration publique. Après avoir traîné devant la Justice des hauts responsables au sein de la Commune urbaine de Mahajanga, le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) s’attaque désormais à des faits de corruption commis au niveau de la Commune urbaine de Vavatenina, dans la Région Analanjirofo. En effet, de sources bien informées, une enquête aurait été menée suite à une doléance déposée auprès de la branche territoriale du Bianco dans la Province de Toamasina au mois de juillet 2014. Une plainte dénonçant un acte de détournement, de favoritisme et de conflit d’intérêts perpétrés au sein de ladite commune. Trois individus issus de la même famille, à savoir le Maire, sa sœur et son frère seraient impliqués dans cette affaire. Selon nos sources, leur défèrement est prévu avoir lieu ce jour au tribunal de première instance de Toamasina.
Les faits : L’Etat aurait octroyé une somme de 50 millions d’Ariary à la Commune Urbaine de Vavatenina en 2011 pour financer la réhabilitation du bureau communal. L’évaluation des offres menée, suite à un appel à manifestation d’intérêt, lancé par l’Administration communale aurait démontré que le marché en question a été attribué à une entreprise de construction appartenant à la sœur du Maire. Pourtant, lors du dépouillement des offres, celui-ci n’aurait présenté aucune mention de ce lien de parenté et n’a fait aucune déclaration de conflit d’intérêts, ni aux membres de la commission chargée de l’appel d’offres, ni aux membres du Conseil municipal. En outre, la soumission des dossiers de consultation des offres de deux entreprises faisant partie des soumissionnaires et appartenant aux proches du Maire aurait été effectuée par le Maire lui-même.
Emprisonnement. A en croire nos sources, les trois individus incriminés pour cette affaire risquent de n’avoir aucune chance de s’échapper à une peine d’emprisonnement. Et ce, dans la mesure où à la fin de l’enquête menée auprès du Bureau Indépendant Anti-Corruption, leur participation à ce détournement à haut niveau aurait été confirmée. En effet, à l’issue de l’évaluation des travaux effectués, l’on aurait découvert que le coût réel de la réhabilitation du bureau communal s’élève à un peu plus de 20 millions d’Ariary. Pourtant, la somme retiré de la caisse de l’Etat était de 50 millions d’Ariary. Cette différence entre le crédit alloué et le coût de la réalisation du projet, c’est-à-dire 30 millions d’Ariary, aurait été départagée entre le Maire, sa sœur propriétaire de l’Entreprise qui a décroché l’offre et son frère qui aurait facilité la soumission. Trois individus issus d’une même famille qui ont profité de la situation de crise qui prévalait au pays pour dérober l’argent des contribuables. Des faits que l’équipe du Bianco dirigée par son Directeur général, Jean Louis Andriamifidy refuse de les laisser impunis. A suivre.
Davis R
