
11 anciens hauts responsables ont été auditionnés auprès de la CPAC hier.
Comme prévu, l’affaire de détournement au niveau du ministère de l’Energie est passée devant la Chaîne Pénale Anti-Corruption hier. 11 anciens hauts responsables au sein de ce département ministériel, entre autres, un ministre durant la période transitoire, un secrétaire général et plusieurs directeurs, ont été auditionnés au bureau de la CPAC aux 67Ha. Cette fois-ci, le ministre concerné s’est présenté devant le Juge en charge du dossier. A noter que lors du premier jour d’audition qui s’est déroulé la semaine dernière, l’ancien ministre a brillé par son absence. En tout cas, même si les auditions se sont déroulées à huis-clos et les journalistes ont été priés de se tenir à l’écart, nous avons quand même appris que les 11 personnes incriminées ont tous, obtenu une liberté provisoire. Une décision qui, d’après nos sources, « ne signifie pas du tout qu’ils ont été tirés d’affaire ». En effet, le Juge en charge du dossier auprès de la Chaîne Pénale Anti-Corruption est renvoyé au procès prévu le 12 septembre prochain.
Plusieurs milliards d’Ariary. Il convient de noter à titre de rappel que ces 11 anciens hauts responsables au sein du ministère de l’Energie sont poursuivis pour « détournement de tickets-carburants et de matériels mobiliers, et violation des règles des procédures de marchés publics ». Des malversations de dépenses publiques liées à l’utilisation et à l’acquisition de matériels auraient été constatées après un audit organisé au niveau de ce département ministériel. Cet audit aurait révélé l’existence de plusieurs milliards d’Ariary détournés durant l’époque où ce ministre est resté à la tête de ce Département. Quoi qu’il en soit, cette liberté provisoire accordée par la Chaîne Pénale Anti-Corruption ne fait pas l’unanimité au sein de l’opinion. Les observateurs s’attendent en effet à des mesures plus sévères contre les auteurs de détournement des deniers publics, ne serait-ce que pour servir de leçon aux dirigeants actuels. D’autant plus que la bonne gouvernance et l’Etat de droit constituent les priorités du régime Rajaonarimampianina. Histoire à suivre.
Davis R