Madagascar aura encore besoin de recourir aux emprunts extérieurs pour financer son développement.
Selon la stratégie de la dette à moyen terme 2025 – 2027, publiée par le Trésor Public, les besoins de financement brut s’élèveront à 22 105,4 milliards d’ariary pour les 3 années à venir, dont 7 336,4 milliards pour 2025, 7 455,6 milliards d’ariary pour 2026 et 7 313,3 milliards pour 2027. Le besoin de financement extérieur a une part totale de 68,6% dans le BFB total, pendant ladite
Dans les normes
Un besoin de financement qui est encore dans les normes puisque l’Analyse de Viabilité de la Dette (AVD) menée par le ministère de l’Economie et des Finances dans le cadre de la loi de finances 2025 révèle que le risque de surendettement extérieur de Madagascar reste à un niveau « modéré ». Il en est de même pour le risque de surendettement global. Les autorités financières ont également pris la précaution de mettre en place d’un plafond d’endettement extérieur pour garantir la soutenabilité de la dette. Ainsi, le montant maximal d’emprunts extérieurs pouvant être contractés en 2025 se chiffre à 15 656,5 milliards d’ariary. A noter que l’objectif principal de la stratégie de la dette consiste à obtenir une composition optimale de portefeuille de la dette publique à moyen-terme, c’est-à-dire à coût réduit et à risque raisonnable, permettant de satisfaire les besoins de financement de l’Etat.
Emprunts concessionnels
Par ailleurs, le gouvernement procède à un recours modéré aux emprunts semi-concessionnels et commerciaux. Il s’agit, en somme, d’une stratégie d’endettement priorisant toujours le recours aux emprunts extérieurs concessionnels et aux instruments à taux d’intérêt fixe. « Néanmoins, à défaut de financement concessionnel pour réaliser ses projets prioritaires, l’Etat malgache pourra recourir aux emprunts semi-concessionnels ou commerciaux de façon modérée, tout en s’assurant que la viabilité de la dette soit maintenue. Les projets financés sur ces types d’instruments devront avoir un taux de rentabilité important et un impact non négligeable sur le développement. Du côté de l’endettement intérieur, le gouvernement poursuivra le développement du marché des titres publics, en vue de privilégier les titres à plus longue maturité afin de réduire le risque de refinancement. Concrètement, l’art des emprunts concessionnels dans la structure du portefeuille de la dette à fin 2027 est estimé à 79,8%. Notons que dans les classements internationaux, Madagascar figure parmi les pays qui réalisent une bonne performance en matière de gestion de la dette.
R.Edmond.
