
Deux individus, activement recherchés pour leur implication dans une série d’enlèvements et d’attaques armées dans le district de Tsaratanàna, ont été mis hors d’état de nuire par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) mardi. Ces derniers étaient considérés comme des membres d’un réseau criminel particulièrement actif dans cette région du nord-ouest de Madagascar. Les faits remontent à plusieurs mois. Le 11 février dernier, un groupe armé, composé d’une dizaine de dahalo, lourdement équipés d’armes de guerre et de fusils de chasse, a semé la terreur à Mandihisoa, dans la commune rurale de Manakana. Lors de cette attaque, un homme de 52 ans a été abattu. Les malfaiteurs ont ensuite poursuivi leur route vers le village voisin de Marosakoana, où ils ont enlevé une femme de 55 ans ainsi que son petit-fils de 20 ans. Mais cet événement n’était pas isolé. Le 13 janvier, un autre enlèvement avait été signalé à Belavabary, dans la commune rurale de Brieville, où un homme de 50 ans a été enlevé aux alentours de 23 heures. Plus récemment, le 6 avril, une tentative d’enlèvement a été déjouée à Ambohitranivo, toujours dans le district de Tsaratanàna. Une autre affaire similaire avait également été enregistrée à Ambohidronono au mois de février. Grâce à des renseignements fiables obtenus, les forces de l’ordre ont pu interpeller un suspect de 29 ans à Ambaibokely, dans la commune d’Ambakireny. Celui-ci a rapidement dénoncé l’un de ses complices, âgé de 37 ans. Les deux individus ont été appréhendés, mais ont tenté de s’évader en chemin, alors qu’ils étaient transférés vers une unité de sécurité. Profitant de l’obscurité et du manque d’effectifs assurant leur surveillance, les suspects ont pris la fuite à proximité du village d’Antsampandrano. Malgré plusieurs sommations, ils ont refusé d’obtempérer. Les FDS ont alors été contraintes d’utiliser leurs armes à feu pour les neutraliser. Grièvement blessés, les deux hommes ont succombé à leurs blessures avant l’arrivée des secours. Comme le prévoit la procédure, les autorités ont informé leur hiérarchie et sollicité un médecin pour constater les décès. Les corps seront remis aux familles après les constatations d’usage. Quant à l’enquête, elle se poursuit afin d’identifier et d’interpeller les autres membres du réseau.
Yv Sam