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jeudi, juillet 10, 2025
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Deux hypothèses

Qui va gagner ? Le président de la République ou l’Assemblée nationale ? La question est crûment posée parce qu’il s’agit d’un procès aux vices, de forme et de fond, importantes. Mais l’on verra comment la Haute Cour Constitutionnelle tranchera. Sa décision ne peut être qu’en faveur de l’une ou de l’autre partie mais elle ne manquera pas de conséquences sur la vie de la nation. Si c’est l’Assemblée nationale qui gagne, elle s’imposera à tous comme celle qui a réussi à déchoir le président de la République. Selon la Constitution, en l’absence du président du Sénat, c’est le gouvernement qui gère collégialement le pays. L’Assemblée nationale acceptera-t-elle cependant que le gouvernement actuel assume les pouvoirs du Chef de l’Etat ? Des députés espèrent que dans ce jeu, le président de l’Assemblée remplace le Président de la République.

Deux hypothèses

            Ou bien l’Assemblée nationale usera de la motion de censure pour éviter que le gouvernement ne prenne le pouvoir. Les relations entre les deux institutions ne sont pas au beau fixe. A moins qu’elles ne fassent  l’objet de négociations et d’alliances au préalable pour s’améliorer, le risque est de vivre dans une situation plus complexe qu’auparavant.  Dans les conditions actuelles la chance de réussir une motion de censure est importante. Mais si le gouvernement tombe, faute de président de la République qui pourra nommer le nouveau Premier ministre selon l’article 54 de la Constitution. Il faudra pour résoudre ce problème recourir à l’avis de la Haute Cour Constitutionnelle. Sa compétence est requise  parce qu’aucun texte ne prévoit une telle situation. La nouvelle période de transition, sous l’égide des deux institutions restantes, HCC et Assemblée nationale, risque d’être longue. Seconde hypothèse, c’est le président de la République qui gagne. Il n’a pas été déchu de ses fonctions. Il faut s’attendre de sa part la dissolution de l’Assemblée nationale et des élections législatives dans les deux mois qui suivront. Le président de la République est affaibli politiquement s’il n’a pas une majorité qui le soutient à l’Assemblée nationale. Mais devant l’appel au dialogue et à la stabilité des bailleurs de fonds aux institutions en conflit, le président de la République qui veut préserver ses relations internationales en vue du développement pourrait ne pas opter pour la dissolution de l’Assemblée nationale. Il négociera avec les députés pour un mandat plus tranquille pour réussir le développement.  L’Assemblée nationale pourrait accepter mais elle réclamera  un nouveau gouvernement qui lui est favorable, géré par un nouveau Premier ministre choisi et nommé selon l’article 54 de la Constitution. Le président de la République qui envisage certainement de réussir son mandat, ne pourra qu’accéder à ce vœu. Mais les hypothèses affluent à quelques heures, à quelques jours de la décision de la HCC.

Zo Rakotoseheno

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