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mercredi, juillet 2, 2025
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JTM : Deux pour le prix d’une

Cette chronique va tenter d’éviter les sujets qui fâchent comme la question du « jet Hery one » ou encore de verser les pleurs de cassandre sur le yoyo de la pauvreté des Malgaches. Parlons plutôt de la drague. Pour les néophytes ou les bigots, la drague est ce besoin de conquérir le « cœur » d’un ou d’une autre et chez certains il est permanent comme celui du pêcheur qui rejette sa capture après. Comme le plaisir réside surtout seulement dans l’art de séduire. Veinards que sont les dragueurs aujourd’hui, il leur suffit de deux selfies et trois clics pour recevoir un « JTM » (comprendre Je T’aiMe). Voilà qu’un banal peut devenir un Casanova par le miracle de la technologie. Il y a peut-être un lien évident entre cette drague facile et le constat selon lequel, il paraît que la polygamie est devenue la règle et la monogamie l’exception. Hissene Habré a été condamné à perpétuité pour avoir commis crimes contre l’Humanité, mais il faut y ajouter comme chef d’inculpation, celle d’avoir appliqué le syndrome de Stockholm. Qu’est-ce que c’est dites-vous ? Selon les chercheurs, une personne prise en otage ressent un sentiment d’angoisse qui glisse vers la dépendance et la soumission envers le criminel qui la détient. Ainsi une sociologue française, Françoise Claustre retenue dans le désert tchadien par Habré se serait liée d’amour avec ce dernier.

Il est mort deux fois le gamin de Louisville. Considéré comme une icône, une image légendaire et vénérée de la boxe, Cassius Clay d’abord dans sa première vie, quand « il vole comme un papillon et pique comme une abeille » pour terrasser ses adversaires et devenir champion du monde des poids lourds est mort une première fois. Puis Cassius Marcellus Clay disparaît pour réapparaître sous le nom de Muhammad Ali, un autre plus vindicatif envers ses adversaires et plus teigneux envers la Société. Ne voulant pas intégrer l’armée américaine en guerre au Vietnam, il déclare : «Aucun Vietcong ne m’a jamais traité de (sale) nègre ». Ses couronnes lui sont d’abord enlevées, puis restituées après. Ce que lui a valu d’être vilipendé par la société américaine. Plus tard ou parce qu’il a tempéré ses propos ou parce que la Société est devenue plus tolérante à son égard, mais toujours est-il que le gamin qui décide de faire de la boxe pour infliger une correction au voleur de son vélo, est devenue non seulement une icône de la boxe mais aussi celle de l’Amérique. Les nombreuses distinctions prestigieuses qu’il a reçues le témoignent. Pour la petite histoire sachez que la catégorie « Poids lourds » en boxe n’a jamais souri aux Malgaches. Il fut un temps celui des jeux Africains où même si nous tenions un rang honorable, un pugiliste, poids lourds nommé Jasmin n’a pas voulu monter sur le ring en voyant le gabarit de son adversaire Sénégalais. Syndrome de l’insurrection de 1947 peut-être ?

Mickey Ranarivao

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