La lutte contre le trafic illégal des ressources naturelles se poursuit à Madagascar. Le 2 février 2025, deux ressortissants chinois ont été arrêtés à Talatamaty alors qu’ils collectaient illégalement des tortues destinées à l’exportation clandestine. Les deux individus ont été placés en détention à la prison de Tsiafahy, en attendant leur procès. Grâce à une étroite collaboration avec des informateurs de bonne volonté, les forces de l’ordre ont pu intervenir et saisir ces animaux protégés. L’opération de surveillance menée au domicile des suspects a permis la saisie de 17 tortues, appartenant à deux espèces : 5 tortues « Astrochelys yniphora », connues sous le nom d’Angonoka, considérées comme extrêmement rares. 12 tortues « Astrochelys radiata », appelées Sokake, elles aussi gravement menacées. Ces deux espèces figurent dans l’Annexe I de la CITES, ce qui signifie que leur capture, leur détention et leur commerce sont strictement interdits par la loi malgache. Leur trafic représente une menace majeure pour la biodiversité du pays. En plus des tortues, les autorités ont également découvert et saisi des « Jabihy » ou « baobabs nains », une espèce végétale protégée.
Des trafiquants récidivistes. Les enquêtes ont révélé que les deux suspects sont des récidivistes. L’un d’eux avait déjà été condamné et emprisonné à Madagascar pour un trafic similaire. Malgré son passé judiciaire, il a continué ses activités illégales, mettant en péril des espèces déjà en danger. Le combat contre le trafic des espèces protégées repose sur la vigilance et la collaboration des citoyens. Les autorités encouragent la population à signaler tout acte suspect en appelant le numéro vert 955, permettant ainsi une intervention rapide.
Yv Sam
