L’Etat semble être sur le point de changer d’avis concernant l’interdiction de circuler des deux roues.
Les motos scooters, moins ou plus de 50cc ne sont pas interdits de circuler dans les rues de Tana avant, pendant, et après le 16e Sommet de la Francophonie. C’est ce qu’ont souligné à tour de rôle, le préfet de Police d’Antananarivo, Robert Randrianjarisoa, et le premier adjoint au Maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), Jean Gabriel Harrison. Une précision qui ne manque pas de désavouer les informations qui circulent selon lesquelles un arrêté ministériel interdit la circulation des motos scooters pendant le Sommet de la Francophonie, une heure avant et une heure après le commencement des réunions des participants. «Ceci, afin de permettre la fluidité de la circulation des cortèges qui seront nombreux à cette occasion». Une décision qui aurait été prise afin de veiller également à la sécurité de tous, en particulier les deux roues qui peuvent être impliqués dans les accidents de la circulation. Mais le ministère des Transports vient de contredire cette affirmation, lors d’une conférence de presse, hier. Ceci, malgré le fait que cette interdiction de circuler pour les scooters à travers cet arrêté ministériel ait été même publiée dans les médias. La question est donc de savoir si l’Etat ne fait pas marche arrière face à la menace de grève des motards durant cet évènement international qui va se dérouler à Madagascar ?
Plaque d’immatriculation. Pour apporter plus de précision à ce sujet, le premier Adjoint au maire de rajouter pourtant que désormais, les scooters moins de 50cc doivent afficher une plaque indiquant l’identité de leur propriétaire, en y mettant également la quittance de paiement de patente, et sans se séparer de la quittance relative au paiement d’assurance. «Et pour les motos supérieures à 50cc, elles doivent être munies de leur plaque d’immatriculation et ne doivent pas non plus être séparées de tous les papiers indiquant leur conformité. Il faut que toutes les deux roues soient conformes au règlement. Mais il n’a jamais été question de les interdire de circuler», rajoute pour sa part Robert Randrianjarisoa. Ils ont également donné une conférence de presse hier, à l’Hôtel de Ville à Analakely, pour éclaircir la situation.
Fourrière de 10 jours. Et la CUA de rajouter que l’heure est encore à la sensibilisation et à l’éducation des motards et des tireurs de charrettes ou de pousse-pousse pour se plier au règlement. «Nous invitons tous les motards à régulariser les papiers de leurs engins jusqu’à la fin de cette semaine. Ce délai passé, les sanctions vont être appliquées. Ceux qui ne seront pas en règle seront envoyés à la fourrière», rajoute le premier Adjoint au Maire. A propos des charrettes et des pousse-pousse, la Mairie d’Antananarivo de réitérer que ces derniers ne sont pas du tout autorisés à circuler en ville. «Il n’y a plus aucune négociation possible. Ces véhicules à deux roues sans moteurs seront directement mis en fourrière avec les marchandises qu’ils transportent s’ils s’aventurent encore à circuler en zone urbaine, à toutes les heures», conclut le premier adjoint au maire. Les sanctions vont être appliquées à partir de la semaine prochaine, par les forces de l’ordre.
Arnaud R.