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vendredi, septembre 6, 2024
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Deuxième République : Le sursaut culturel des élites malgaches

Des étudiants malgaches en séjour à Moscou ont déjà eu l’opportunité de voir la Place Rouge, un lieu emblématique de la ville, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La deuxième moitié de 1970 était la période qui a vu l’ascension de la nouvelle génération d’élites, des personnes qui sont nées dans les années 30 et 40. Ayant grandi dans la période de la marche vers l’Indépendance, ces futures personnalités politiques ont connu la guerre d’Indochine et d’Algérie dès leurs jeunes âges.

Ils sont fascinés par l’audace algérienne et indochinoise et en ont marre du système capitaliste. Formés par les grand-frères communicants, ils font un virage de 180 degrés, et embrassent l’idéologie du Bloc de l’est. La chute de la Première République Malgache était pour eux le début d’un épisode pour la Grande Île. Comme au sein des pays africains assoiffés de liberté, voulant couper directement la relation avec la France, les intellectuels malgaches tendent la main à l’URSS, cette puissance anti-impérialiste. C’était la solution idoine pour relancer l’économie puisque les Soviétiques étaient réputés pour leur pragmatisme. Donc, dès les années 1980, des jeunes malgaches, les jeunes côtiers en particulier sont envoyés  en Europe de l’est pour poursuivre leurs études. Si les uns ont mis le cap sur Moscou, d’autres débarquent en Roumanie, en Ukraine ou encore en Yougoslavie. Ils ont suivi différentes filières telles que la médecine, la mécanique, l’administration, l’agriculture…

 Après quelques années de formation, c’est avec la tête haute qu’ils retournent au bercail pour transmettre leurs expériences. Les postes de direction leur sont ouverts. Par conséquent, ils pavoisent sur leur piédestal. En revanche, ces grand-hommes de la Deuxième République, ayant longtemps séjourné sur des territoires neigeux, ont du mal à s’adapter à la saison tropicale. Autrement dit, la confusion et l’inadaptation personnelles par l’expérience d’une culture étrangère et différente de leur propre culture se voient et se ressentent dans leur prise de décision. Apparemment, la culture de l’Europe de l’Est semble être tout à fait incomparable à celle de Madagascar. Alors il leur a fallu plus d’une décennie pour comprendre la réalité sur le terrain… 

Afin de mener à bien la politique, une juxtaposition culturelle a été entreprise. Le « firaisan-kina malagasy », littéralement la cohésion malgache, a été forcément reliée avec l’idéologie socialiste. Le schéma est encore plus compliqué dans les régions francophiles comme la partie septentrionale de Madagascar. Longtemps occupée par l’Hexagone, cette contrée, où le cosmopolitisme fleurit, est imprégnée de la culture française. Malgache de souche, originaire d’une ville à laquelle la France devait allégeance, pur produit du système soviétique, l’élite réunit à elle toute seule les mœurs, les connaissances et des idées. Ceci devrait être un atout, mais, la plupart du temps, et ce qui est assez compréhensible, elle n’arrive pas à amalgamer le tout.

 Iss Heridiny 

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