Antananarivo sera l’hôte de cette première édition. Un événement d’envergure indianocéanique durant lequel dix pays seront présents dans la Grande île.
Une opportunité et un défi à la fois. C’est ce que représente pour Madagascar, l’accueil de la première édition des assises du développement durable de l’Océan Indien (ADD-OI) du secteur privé. Un enjeu majeur pour le pays dans la mesure où « l’objectif est de capter un maximum d’investissements autour des projets structurants et transformatifs » pour le pays. En effet, cet évènement d’envergure régional intervient en réponse aux engagements des huit îles : Madagascar, Mayotte, Comores, Maurice, Seychelles, la Réunion, Maldives et Zanzibar de « lutter activement contre le réchauffement climatique ». Ce, à travers « des projets business concrets, ciblés et impliquant transversalement les 8 îles et également 3 pays partenaires privilégiés que sont le Maroc, les Émirats arabes unis et l’Inde ».30 projets, soit 10 par thématiques (économie bleue, la stratégie commune de compensation carbone, un an après Glasgow : le réchauffement climatique) seront montés et seront mis à la sélection des acteurs économiques majeurs, institutionnels clés ainsi que des experts. Le tout, afin de concrétiser leur engagement conjoint vers l’atteinte des objectifs du développement durable à l’horizon 2030.
Éclaire. Diverses raisons expliquent le choix des trois thématiques. Entre autres, leurs caractéristiques fédératrices des problématiques climatiques urgentes affectant directement les îles et l’Océan indien, leur forte propension à créer des emplois en s’appuyant sur des synergies économiques à impacts pour les îles. Et surtout, pour leur capacité à créer une rentabilité directe pour les futures entreprises indianocéaniques porteuses de projets. Sans oublier le renforcement des compétences et l’expertise des 7 îles sur des thématiques qui forgent désormais les orientations économiques planétaires. Il conviendrait de noter que la première édition de cet évènement s’inscrit dans le cadre de la présidence de la COI ou Commission de l’Océan Indien. Elle est également portée par le PNUD, l’agence malgache de conseil en développement durable TF261 avec le soutien du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) et du gouvernement malgache à travers plusieurs départements ministériels.
Lead. Si le rendez-vous est donné pour les 4 et 5 novembre prochains, les préparatifs ont débuté au lendemain de la COP 26. Le secteur privé de chaque pays et un force d’action renforcée constituée par le secteur privé régional regroupant les investisseurs et les entreprises de l’Océan Indien se sont donné la main pour y parvenir. Après Madagascar, les assises seront organisées annuellement, en rotation, dans chacune des huit îles. Toujours dans le cadre des activités de préparation de la première édition des assises de cette année, des pré sessions thématiques se tiendront dès le 3 novembre prochain. Un panel d’acteurs centraux indianocéaniques, d’experts internationaux et des pays guests va participer de façon active à garantir la réussite de ce projet.
Recueillis par José Belalahy