Un nouveau projet visant à catalyser l’élaboration des politiques intégrées pour lutter contre les moteurs de la perte de la biodiversité et à la restaurer sera mis en œuvre.
C’est le fruit de la collaboration entre le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et le ministère de l’Environnement et du Développement Durable ainsi que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). « L’objectif consiste à intégrer la préservation de la biodiversité dans le développement des secteurs agricoles. Madagascar fait partie des trois pays bénéficiaires de ce projet qui constitue un sous-programme du Mécanisme Flexible Multi-partenaire, après le Laos et l’Ouganda », a souligné le Représentant Résident de la FAO à Madagascar lors de la signature de cet accord de projet hier au ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à Anosy.
Utilisation à bon escient
Pour ce faire, « les paysans seront sensibilisés et accompagnés pour adopter des nouvelles pratiques agricoles innovantes dont entre autres, l’agro-foresterie, l’agro-écologie et la diversification des cultures contribuant au développement durable. L’utilisation à bon escient des intrants chimiques servant à améliorer les rendements de productivité agricole ainsi que la vulgarisation des semences améliorées adaptées résilientes aux impacts du changement climatique, ne sont pas en reste », a soulevé le ministre en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, Harifidy Ramilison, à cette occasion. Ce département ministériel travaille ainsi en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Développement Durable pour atteindre cet objectif.
Alarmant
De son côté, la ministre de tutelle, Marie Orléa Vina, a évoqué que certaines pratiques agricoles sont jugées inadaptées à la nature. « C’est alarmant. Il faut ainsi une réorientation des filières agricoles respectant l’équilibre biologique. Outre l’agroforesterie et l’agro-écologie, la permaculture est également développée à Madagascar afin de préserver l’environnement. Des efforts sont en même temps menés afin de lutter contre les pratiques de « tavy » et de la déforestation contribuant non seulement à la dégradation des sols, mais aussi à l’érosion qui est responsable de la perte de productivité et de l’accentuation du réchauffement climatique. Tout cela permettra de concrétiser les Velirano No 9 et No 10 du président, portant sur l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles », a-t-elle conclu.
Navalona R.